Ce sont entre 100 000 et 270 000 départs qui sont comptabilisés chaque année, selon différentes sources (OCDE et Insee). Le nombre d’émigrés français a augmenté de 52 % au cours des vingt dernières années et a presque doublé (+ 89 %) en 40 ans, selon les Nations unies. Ainsi, même si la France reste un des pays de l’OCDE où le taux d’émigration est parmi les plus faibles (inférieur à 3 %, contre plus de 5 % au Royaume-Uni), un certain rattrapage est en cours ce qui pose la question « d’un éventuel changement plus profond dans les prochaines années ». Reste à savoir si la crise du Covid va changer la dynamique. Les États-Unis sont la principale destination des émigrés français, avec plus de 200 000 adultes nés en France. Comme dans d’autres pays, les tranches d’âge actif sont surreprésentées parmi les émigrés, tandis que les plus jeunes et les seniors sont sous-représentés. Ces personnes sont également plus diplômées que la moyenne des résidents français. Au total, près de 6 % des personnes nées en France et diplômées du supérieur résidaient en 2015-2016 dans un autre pays de l’OCDE, contre 2 % pour les personnes les moins éduquées. Cette forte proportion des diplômés parmi les émigrés n’est pas non plus propre à la France.