Dans le monde, la perte globale en revenus du travail durant les trois premiers trimestres de 2020 s’élève à 3 500 milliards de dollars, estime l’Organisation internationale du travail le 23 septembre 2020. Évidemment, les employés qui disposent d’un emploi formel dans les pays riches s’en sortent bien mieux que les travailleurs souvent informels dans les pays pauvres. Les premiers « peuvent plus facilement bénéficier de prestations sociales ou d’autres mesures prises dans le secteur public afin d’aider à absorber les dégâts occasionnés par les pertes en revenus du travail. C’est pourquoi, pour ces personnes, la perte nette de revenu sera plus réduite ». À l’inverse, les 60 % de travailleurs dans le monde qui occupent un emploi informel « sont peu susceptibles de pouvoir bénéficier de prestations sociales » et « se retrouvent particulièrement vulnérables face à la perte de leurs revenus et à la pauvreté ». En tout, 94 % des travailleurs dans le monde vivent dans des pays où il existe des mesures de fermeture des lieux de travail sous une forme ou sous une autre.