La Confédération des syndicats australiens (ACTU) s’inquiète d’une campagne de lobbying, montée selon elle par des employeurs « extrêmes » qui cherchent à faire dérailler la prochaine réforme du travail. Les discussions entre partenaires sociaux ont été confidentielles, mais la secrétaire de l’ACTU, Sally McManus, a décidé de briser le silence face à la tentative de certains patrons d’atténuer à la dernière minute les mesures sur lesquelles patrons et syndicats se seraient accordés. Et qui vont de nouvelles règles sur les relations entre syndicats et patronat au sein des entreprises en général et les contrats courts en particulier, à celles régissant de nouveaux projets industriels, notamment en matière d’environnement, en passant par une simplification administrative visant à favoriser les embauches, sans oublier des subventions de l’État pour doter les PME de logiciels de paie permettant d’éviter de sous-payer par inadvertance les salariés. « Je n’ai pas eu le sentiment qu’il y avait accord, a ainsi déclaré un représentant d’employeurs, sous le couvert de l’anonymat. D’autant qu’il s’agit avant tout d’aider les entreprises à survivre et à maintenir l’emploi ». Il est vrai que les discussions se sont tendues en septembre. Reste à savoir qui, des syndicats ou du patronat, les autorités australiennes écouteront, dans le cadre d’une réforme annoncée en mai 2020 par le Premier ministre, Scott Morrison, dans le but de relancer l’économie après la crise sanitaire et économique.