La fermeture des commerces pour raison sanitaire a concerné au total plus de 1,8 million de salariés et 330 000 indépendants avant le 11 mai, selon une étude de l’OFCE du 6 mai 2020. Restaurants, magasins d’habillement, d’informatique ou de loisirs, théâtres, cinémas ou encore musées ont baissé leurs rideaux, plaçant certains en chômage partiel et d’autres en situation de précarité (fins de CDD sans droits au chômage, indépendants, etc.). Le confinement dessine une économie à plusieurs vitesses : les TPE, les femmes, les grandes agglomérations et certains secteurs sont davantage touchés par ces fermetures. Les TPE « concentrent à elles seules plus d’un tiers des emplois impactés, soit deux fois leur part dans l’emploi total ». Les femmes « occupent 58 % des emplois concernés, soit 10 points de plus que leur part dans l’emploi total ». Près de la moitié des emplois impactés se trouvent dans des zones urbaines de plus de 500 000 habitants. La restauration dite traditionnelle (hors restauration rapide notamment) est le secteur le plus touché par la fermeture administrative (600 000 salariés et 120 000 non-salariés impactés). Celui du commerce de détail (hors automobile et alimentaire) est le deuxième secteur le plus touché (avec 530 000 salariés et 130 000 non-salariés empêchés de travailler), en particulier dans l’habillement, le bricolage et l’ameublement. Après le déconfinement du 11 mai, il resterait au total 1 000 000 d’emplois directement impactés par les fermetures, contre 2,1 millions avant cette date.