Malgré le boom des offres d’emploi par Internet, « les canaux les plus souvent utilisés » par les recruteurs « demeurent l’examen de candidatures spontanées et les relations sollicitées », indique la Dares le 24 janvier 2020. Les candidatures spontanées (déposées physiquement sur le site de l’entreprise, ou par courrier postal ou par voie numérique) sont mobilisées dans 72 % de leurs recrutements. Ce rôle prédominant peut s’expliquer par le gain de temps qu’elles procurent. Les relations (62 %) arrivent en deuxième position, car elles « permettent d’obtenir des garanties sur la qualité des candidats et de réduire les incertitudes les concernant ». Viennent ensuite le passage par des intermédiaires (57 %) type Pôle emploi, missions locales, écoles, universités et centres de formation, qui sont privilégiés pour les contrats en alternance ou les contrats aidés. Plus chronophage, la publication d’une annonce par Internet est utilisée dans près d’un cas sur deux. Le coût de postage d’une annonce en ligne « est moindre que celui d’une annonce dans la presse » et permet d’avoir accès à davantage de postulants. Malgré des candidatures plus nombreuses, le recours à Internet, en complément ou non des canaux traditionnels, « ne se traduit pas par un coût interne du recrutement » plus élevé, en termes de temps de travail. En effet, les recruteurs qui mobilisent Internet « privilégient davantage les entretiens téléphoniques que les autres recruteurs ». Cette méthode leur permet « d’opérer un tri moins coûteux entre les nombreuses candidatures que les entretiens individuels et de limiter ainsi le coût interne du recrutement ».