Comme près de 1 700 entreprises dans 120 pays, plus d’une centaine de sociétés françaises font la démarche, chaque année, de faire auditer leurs pratiques RH par les experts du Top Employers Institute. Elles doivent ensuite démontrer, exemples concrets à l’appui, comment ces pratiques sont effectivement mises en œuvre au quotidien. À la clé, une certification, confirmant leurs bonnes pratiques, aussi bien en matière de politique salariale que de diversité, de formation des collaborateurs que de plans de carrière pour les talents. Elles sont 90 à avoir obtenu ou maintenu leur certification cette année. Parmi elles, Biomérieux, dont c’est la première certification Top Employers cette année en France. « En interne, il s’agit de valoriser nos pratiques RH et de voir les axes de progression, explique Valérie Leyldé, la DRH, et, en externe, de cultiver notre marque employeur, les candidats y étant de plus en plus attentifs. »
Si l’on compare les entreprises françaises à celles du reste du monde, elles sont plutôt bien placées, selon Vincent Binetruy, directeur France de Top Employers Institute.
Elles se détacheraient même du lot dans certains cas, notamment parce que les actions de formation sont encadrées par la loi, ainsi que tout ce qui a trait au développement individuel, ce qui les place en bonne position au plan international. De même, en ce qui concerne les « Comp & Ben » (rémunération et avantages sociaux), les politiques salariales seraient exemplaires dans l’Hexagone. Mais les entreprises françaises accusent aussi du retard dans certains domaines, note le directeur France du Top Employers Institute. Ainsi, paradoxalement, la politique salariale manquerait de transparence. Même chose en ce qui concerne le développement de carrière. « Parfois, on ne dit pas à un collaborateur qu’il fait partie des hauts potentiels, de peur de créer trop d’attentes de sa part ! », regrette Vincent Binetruy.
