Selon les résultats de la première édition d’une étude menée par le cabinet de conseil international EY sur la mobilité des salariés français, 81 % des quelque 109 entreprises interrogées déclarent disposer d’une politique de mobilité officielle formalisée. Mais 77 % d’entre elles estiment, par ailleurs, que leurs collaborateurs ne sont pas mobiles… Pour les employeurs, la mobilité proposée aux collaborateurs, associée à de nombreuses initiatives d’accompagnement (coaching culturel, aide à la recherche d’emploi pour le conjoint…) est un bon moyen de les fidéliser. « Une bonne politique de mobilité confère de vrais avantages gagnant-gagnant à la fois pour les salariés et les employeurs », rappelle Nawal Mrani Alaoui, directrice Stratégie sociale EY et auteure de l’étude, soulignant que « la mobilité confère une image moderne à l’entreprise qui offre de nouvelles perspectives ».

Reste que les collaborateurs semblent avoir plus de mal… Si les Millennials sont particulièrement sensibles à la mobilité, qu’ils jugent « normale », près de la moitié (49 %) des entreprises indique que les salariés ne connaissent pas leur politique de mobilité et, notamment, la possibilité de bénéficier d’un accompagnement humain et financier. Les collaborateurs sondés identifient, pour leur part, plusieurs freins : les attaches familiales, pour 80 % d’entre eux, et le logement (72 %) arrivent en tête des obstacles. En outre, souligne EY, 23 % des entreprises seulement estiment que les managers exercent véritablement leur rôle dans le parcours de mobilité des collaborateurs.