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Canada : Les syndicats mènent campagne contre General Motors

L’actualité | publié le : 25.02.2019 | Lys Zohin

En novembre dernier, l’annonce avait fait l’effet d’une bombe. Les lignes de montage des véhicules de l’Américain General Motors, à Oshawa, dans la banlieue de Toronto, fermeraient à la fin de cette année (de même que d’autres, aux États-Unis). Depuis, les syndicats canadiens mettent la pression sur le constructeur pour arracher les meilleures conditions de départ possibles. La semaine dernière, GM a indiqué qu’elle serait prête à verser les pensions, ainsi qu’une indemnité de départ de l’ordre de 60 000 dollars US, à offrir des bons d’achat pour une nouvelle voiture, maintenir des avantages sociaux (assurance, etc.), sans oublier de payer des formations pour que les salariés concernés (2 500 au total à Oshawa) puissent espérer retrouver un emploi dans la région. « Peut mieux faire ! », a déclaré le syndicat canadien de l’automobile, l’Unifor. Tous ces éléments ont déjà été obtenus lors de précédentes négociations collectives, a-t-il fait valoir, avant d’ajouter que GM s’était également engagé à l’époque à conserver l’usine ouverte au moins jusqu’en septembre 2020…

Pour inciter GM à faire plus, l’Unifor n’a pas hésité, outre les manifestations, à appeler les consommateurs à boycotter les véhicules fabriqués au Mexique, où certaines des lignes d’assemblage ont été transférées. De même, dans la presse et à la télévision, comme lors du récent Super Bowl (la finale de football américain qui réunit près de 100 millions de téléspectateurs), l’Unifor a rappelé que GM avait volontiers accepté l’argent des contribuables canadiens lors de son sauvetage orchestré en 2009 par Washington en pleine crise économique. GM a menacé le syndicat de poursuites, pour dissémination d’informations erronées. L’Unifor a maintenu sa stratégie.

Auteur

  • Lys Zohin