Dans l’ensemble, l’opinion se satisfait du fonctionnement actuel du congé paternité, selon le baromètre de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du 17 janvier. Sa durée de 11 jours paraît « suffisante » pour 57 % des Français, bien que 38 % la jugent « trop courte » et 5 % « trop longue ». Sept sur dix pensent qu’il « doit rester facultatif ». Toutefois, les réponses diffèrent selon les générations, le genre et le partage des tâches dans le foyer. Les plus jeunes « sont les plus enclins à souhaiter rendre le congé de paternité obligatoire » : un tiers des moins de 35 ans y sont favorables contre un quart des 50 ans ou plus. De même, ils estiment plus souvent que leurs aînés que sa durée est trop courte : en moyenne, 63 % des 18-24 ans souhaitent que la durée du congé de paternité augmente, contre 19 % des 50 ans ou plus. Par ailleurs, les femmes se prononcent davantage que les hommes pour son allongement. En moyenne, 39 % d’entre elles trouvent la durée du congé de paternité trop courte, contre 31 % des hommes, même si cet écart est encore plus marqué pour le congé maternité (35 % contre 24 %). Enfin, l’organisation des tâches ménagères pèse dans les avis : quand les parents en couple souhaitent un allongement du congé paternité, 52 % indiquent qu’elles sont « réparties équitablement au sein de leur couple », contre 43 % pour ceux qui ne le souhaitent pas. Le droit à ce congé est exercé par « près de sept pères sur dix » éligibles au dispositif. La plupart prennent la totalité des jours qui leur sont accordés.