L’image est à la fois la force et le point faible des entreprises. Il faut des années pour se construire une réputation positive et quelques heures suffisent pour la détruire si les réseaux sociaux se déchaînent pour dénoncer une mauvaise attitude. Et il suffit de pas grand-chose pour attiser ce déferlement. Une entreprise moderne se doit d’être politiquement irréprochable en ne pratiquant aucune discrimination, ni à l’égard des femmes, ni à l’égard des jeunes, ni à l’égard des seniors, ni à l’égard des minorités, ni à l’égard des territoires sensibles, ni à l’égard des personnes en situation de handicap. Celles qui ne respectent pas ces règles s’exposent à la vindicte « twitterienne ». La gestion des recrutements autant que des carrières devient un casse-tête car toutes ces exigences doivent être compatibles avec le recrutement et la fidélisation des talents. Il est certes normal que la structure des entreprises reflète la diversité de la société et que les discriminations de toutes natures soient bannies, voire sanctionnées et que les compétences de tous soient reconnues. Mais, la question est de savoir si à force de placer le curseur du politiquement correct trop haut, on ne risque pas de fermer la porte à des profils originaux et atypiques à fort potentiel qui ont le seul tort de ne pas entrer dans les bonnes cases.