Chez Axa France, le recrutement est devenu permanent. L’entreprise n’attend plus de disposer de postes libres pour rencontrer des candidats. Et comme, observe Frédérique Bouvier, sa directrice formation, recrutement et management du talent, « les candidats expérimentés ou sur les métiers en tension en particulier ne répondent pas forcément aux annonces », le groupe a développé une stratégie offensive basée sur quatre outils principaux.

D’abord une présence numérique la plus massive possible des collaborateurs sur l’ensemble des réseaux sociaux « en relais de nos actions sourcing et marque employeur ».

Ensuite, les futurs recrues possibles sont repérées dès les bancs des grandes écoles. Des salariés d’Axa interviennent dans de nombreux cursus pédagogiques, sur leur temps de travail, et leur présence est aussi sollicitée dans les forums de ces établissements : rien ne vaut la parole d’un ancien pour séduire un jeune.

Le troisième levier est l’apprentissage. Chaque année, le groupe accueille 1 200 jeunes en alternance et il va même plus loin à la rentrée prochaine : à l’Epsi, école d’informatique lilloise, Axa crée une classe dédiée, qui accueillera une quinzaine d’étudiants : « Ça, c’est l’avenir ! », prévoit Frédérique Bouvier.

Enfin, Axa s’invite à des événements métier, ou en conçoit. À l’image d’un escape game imaginé sur une place lilloise, près d’un grand centre de développement du groupe, pour attirer de jeunes informaticiens. « On ne recrute plus avec un CV qui pointe une qualification. Outre ses connaissances techniques, on évalue le candidat à travers des mises en situation pour voir comment il interagit pour résoudre un problème. » Ouverture d’esprit, curiosité, sens critique, autonomie… autant de savoirs-être prisés par le groupe, puisque, une fois en poste, la personne travaillera en mode projet en permanence.