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Réforme de la formation : CEP et CPF de transition : les OPCA du hors-champ s’alarment

L’actualité | publié le : 09.07.2018 | B. D’A.

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Réforme de la formation : CEP et CPF de transition : les OPCA du hors-champ s’alarment

Crédit photo B. D’A.

Quatre Opca du « hors-champ » ont choisi d’alerter la ministre du Travail sur les dangers que faisait peser la réforme sur les salariés de leurs secteurs.

Avis de tempête sur les Opca relevant du « hors-champ », ce secteur économique échappant au périmètre du paritarisme interprofessionnel. Quatre d’entre eux (Afdas pour le monde de la culture, Fafsea pour le secteur agricole, Uniformation pour les structures associatives, coopératives et mutualistes et Unifaf pour le social et médico-social à but non-lucratif) tirent la sonnette d’alarme sur le risque que fait peser la réforme de la formation (actuellement en discussion au Parlement) sur les salariés de leurs secteurs. Leurs principales inquiétudes portent sur le conseil en évolution professionnelle (CEP) et le CPF de transition amené à remplacer le congé individuel de formation (CIF). Si ces quatre organismes ont aujourd’hui la gestion de ces dispositifs, l’écriture actuelle de la future loi « Avenir professionnel » risque de les en exclure puisqu’il est question que la prestation CEP s’ouvre au marché dans le cadre d’appels d’offres régionaux – dont ces organismes seront exclus – et que le CPF de transition devienne un service exclusif à de futures « commissions paritaires interprofessionnelles régionales » (CPIR) qui succéderont aux Fongecif.

Pour les quatre Opca, le danger est double. Non seulement les nouveaux prestataires CEP et CPF de transition risquent de ne pas tenir compte, faute d’expérience, des spécificités des salariés venus de ces secteurs (intermittents du spectacle, saisonniers de l’agriculture, professions réglementées du monde associatif ou médico-social…), mais en plus les fonds alloués à leur reconversion professionnelle (via le CPF Transition) sont jugées insuffisantes pour couvrir les besoins. « Chez nous, le coût moyen d’un CIF est de 27 000 euros pour 900 heures de formation », calcule François Édouard, président d’Uniformation. Même son de cloche à l’Afdas où le CIF moyen approche les 28 000 euros, mais aussi au Fafsea dont les branches ont fait le choix d’abonder le CPF à hauteur de 600 heures. Autant de particularismes en matière d’abondements que l’écriture actuelle des textes fait disparaître, d’autant que les organisations patronales chapeautant ces Opca « hors-champ » ne seront pas amenées à siéger dans les instances de décision de la formation (France Compétences et CPIR, notamment). Mais le risque de casse sociale est aussi interne : sans responsabilités sur le CEP et l’ex-CIF, l’Afdas pourrait licencier 30 salariés ; Unifaf, 74 ; Le Fafsea, 22 et Uniformation, 70.

Auteur

  • B. D’A.