C’est grâce à un fonds lancé dans le sillage du mouvement Me Too, aux États-Unis, que des plaignantes peuvent confronter leur employeur. Leur grief ? Avoir été sexuellement harcelées au travail. Plusieurs cuisinières et caissières, dans des McDonald’s de Chicago, La Nouvelle Orléans, Detroit ou Los Angeles, ont déposé plainte devant la Commission pour l’égalité des chances au travail (Equal Employment Opportunity Commission). Même chose contre Walmart. À cet égard, le New York Times relate comment le « Time’s up Legal Defense Fund », lancé par des stars d’Hollywood pour aider les femmes à combattre le harcèlement, a permis à Gina Pitre, l’une des premières femmes épaulées par le fonds, de porter plainte contre le géant de la grande distribution. Gina Pitre, qui vient de démissionner, gagnait 11,50 dollars de l’heure à d’Iberville, dans le Mississippi, pour répondre aux commandes faites en ligne sur le site de Walmart. Elle a dû subir des commentaires et des gestes déplacés de la part de son supérieur hiérarchique.

Environ 22 millions de dollars en dons ont été récoltés par le fonds pour aider les salariées à lutter contre le harcèlement. De quoi inciter les entreprises à agir, grâce, notamment à des formations en direction des managers, qui doivent savoir comment réagir lorsque des situations de harcèlement sont portées à leur connaissance. Avec un mot d’ordre : prendre les plaintes en internes au sérieux dès le départ. Ne serait-ce que pour mieux éviter des poursuites judiciaires ensuite.