IG Metall, la puissante centrale syndicale allemande, n’en démord pas : l’avènement de la voiture électrique pourrait sonner le glas des postes traditionnels dans le secteur automobile. Dans une récente étude, le syndicat estime que pas moins de 75 000 postes, sur les 210 000 dans la fabrication des moteurs et des transmissions, pourraient disparaître d’ici 2030. Et ce, même si, dans le même temps, quelque 25 000 postes sont créés grâce à la voiture électrique. Et si cette érosion peut paraître relative – après tout, l’emploi total, dans l’automobile allemande, se chiffre à 840 000 postes –, l’impact se fera particulièrement sentir dans certaines régions.

Conséquence, « les dirigeants comme le personnel politique doivent développer des stratégies à même de maîtriser cette transformation », a déclaré Joerg Hofmann, le président d’IG Metall. Selon le scénario pris en compte par le syndicat pour ses projections, en 2030, 25 % des voitures seront électriques.