À l’automne 2016, « 57 % des salariés présents dans la même entreprise depuis plus de deux ans ont déclaré avoir participé à un entretien professionnel en 2015 ou en 2016 », indique l’étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) du 8 juin. L’objectif est d’atteindre 100 %, selon la loi portant sur la réforme de la formation professionnelle de 2014, qui l’impose à l’ensemble des entreprises, sans sanction en cas de non-respect. Le texte précise qu’il est consacré aux « perspectives d’évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications et d’emploi », mais « ne porte pas sur l’évaluation du travail du salarié », car il vise à sécuriser les parcours professionnels. Dans la réalité, « 80 % des salariés (…) signalent qu’une partie de l’entretien a été consacrée à l’évaluation de leur travail ». En dépit de cette confusion, « dans huit cas sur dix, les besoins de formation et les perspectives de carrière sont en effet abordés au cours de l’entretien professionnel ». Ce nouvel entretien est surtout adopté dans les entreprises « outillées » en matière de gestion des ressources humaines et positionnées sur les marchés « les plus innovants ». Les trois quarts des grandes entreprises l’auraient mis en place. Mais la greffe a également pris dans un quart des TPE. Un chiffre encourageant dans ces petites structures, car elles partent souvent de zéro en matière d’entretiens. Le dispositif porte-t-il ses fruits ? Un peu plus d’un tiers des entretiens professionnels déboucheraient finalement sur une formation, 11 % sur une promotion et 12 % sur un changement de poste ou de fonction.