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Gouvernance d’entreprise : Bruno Le Maire entrouvre la porte à davantage d’administrateurs salariés

L’actualité | publié le : 25.06.2018 | B. D’A.

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Gouvernance d’entreprise : Bruno Le Maire entrouvre la porte à davantage d’administrateurs salariés

Crédit photo B. D’A.

Dans les entreprises de plus de 1 000 salariés, les membres des conseils d’administration (CA) vont devoir se serrer autour de la table pour laisser un peu de place aux administrateurs salariés. C’est en tout cas ce que prévoit Bruno Le Maire dans son projet de « plan pour la croissance et la transformation des entreprises » (Pacte) dévoilé le 18 juin 2018 en Conseil des ministres. Sans révolutionner la composition des CA français par rapport à certains de leurs homologues européens (où les conseils peuvent accueillir jusqu’à 50 % de représentants des employés), le locataire de Bercy donne un petit coup de pouce à la représentation des salariés dans les instances de direction des grandes entreprises. Ainsi, les entreprises de plus de 1 000 salariés devront désormais accueillir deux administrateurs salariés (au lieu d’un seul) dès lors que leur CA compte plus de huit administrateurs non-salariés. Petit effort également dans les sociétés dont l’effectif (en France ou à l’étranger) s’échelonne entre 1 000 et 5 000 salariés. Elles aussi devront s’ouvrir à deux administrateurs représentant le personnel si leur CA compte huit administrateurs non-salariés (au lieu de douze aujourd’hui). Le secteur mutualiste, qui jusqu’à présent échappait à cette règle, devra également se plier à cette règle.

« La présence d’administrateurs représentant les salariés permet la diversité des expressions et des points de vue au sein du conseil d’administration », estime Bercy. Mais pour la CFDT, qui avait fait de cette question de la représentation des salariés dans les CA, le compte n’y est pas. Si la centrale de Belleville « salue les mesures favorisant une meilleure représentation des administrateurs salariés, des mesures empêchant les holdings et les SAS d’adopter des stratégies de contournement doivent être prises », avertit le syndicat réformiste qui, dans son manifeste « Partageons le pouvoir ! » publié en janvier 2018, souhaitait voir le seuil d’accès abaissé à 500 salariés. Un sondage réalisé par la Confédération révélait à l’époque que 72 % des salariés souhaitaient être davantage associés à la prise de décision.

Auteur

  • B. D’A.