En France, ils seraient près d’un million à travailler pour les plateformes numériques de services, le plus souvent sous le statut de micro-entrepreneur. Si la « profession » a connu un boom lors des années de crise, la reprise a convaincu les pouvoirs publics de statuer sur le cas de ces « indépendants économiquement dépendants », aux conditions de travail hybrides entre le salariat déguisé et l’indépendance réelle. Car avec le temps, les collectifs de free-lances mécontents se sont multipliés et les premières sections syndicales sont apparues pour exiger des droits, notamment la requalification salariale. La loi El Khomri a imposé quelques règles aux plateformes, mais c’est surtout la peur des juges qui a convaincu ces dernières de se montrer socialement plus généreuses. L’amendement Taché s’inscrit dans cette lancée.