Quelques semaines avant l’entrée en vigueur, le 25 mai 2018, du nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles, 83 % des entreprises interrogées par la Cloud Security Alliance (CSA), doutaient de leur capacité à être en mesure de se conformer aux nouvelles contraintes imposées par le texte… « Même si les textes du RGPD sont publiés depuis avril 2016, de nombreux établissements ne réussissent toujours pas à comprendre comment se conformer à ces dispositions », regrettait l’Alliance, premier organisme mondial se consacrant à définir et sensibiliser aux meilleures pratiques pour garantir un environnement cloud sécurisé. De plus, indiquait le communiqué de presse, « 27 % des professionnels interrogés (plus de 1 000 personnes, dans des domaines d’activités variées), déclaraient connaître peu, voire pas du tout, le RGPD, à un peu plus d’un mois de la date-butoir de mise en conformité. » « Autant dire que les implications sont graves, aussi bien pour les entreprises que pour leurs clients », concluait l’Alliance.

Certes, le questionnaire a été diffusé à partir du 25 janvier et jusqu’au 21 février. Mais même si certains professionnels se sont réveillés dans la dernière ligne droite avant l’entrée en vigueur du texte européen, il semble que ces nouvelles contraintes aient été diversement appréciées par les entreprises. Ainsi, si, selon l’étude du CSA, 83 % des entreprises ne s’estimaient pas bien préparées au RGPD (et celles situées en Asie-Pacifique encore moins que les autres), 59 % d’entre elles considéraient néanmoins le dossier comme une forte priorité. Ce qui ne les empêchait pas, à l’époque, de n’avoir rien fait pour s’y préparer ! Autre contradiction, 71 % des professionnels interrogés ne doutaient pas, malgré cette impréparation, que leurs établissements allaient réussir à se conformer au dispositif à temps…

(Lire notre dossier RGPD dans le n° 1386 du 27 mai 2018).