L’assureur MMA a dévoilé, à l’occasion des récentes Journées de la sécurité routière au travail, une étude réalisée auprès des dirigeants de petites entreprises (TPE/PME) concernant le risque routier. Or il s’avère que celui-ci est encore sous-estimé par une large majorité de ces dirigeants. En effet, non seulement moins de deux petits patrons sur dix savent que le risque routier est la première cause de mortalité en entreprise, avec près de 400 décès en 2016 (selon le dernier rapport disponible) mais de plus, près de huit sur 10 sous-estiment ce risque professionnel, puisque seuls 18 % le placent au premier rang cette année (contre 23 % lors de l’étude réalisée l’an dernier).
« Les chefs d’entreprise sous-estiment également leur responsabilité en cas d’accident de la route du salarié, indique le communiqué de MMA. Seuls 54 % savent qu’un dirigeant peut être tenu responsable d’un accident survenu lors d’un trajet de mission et 31 % lorsqu’il s’agit d’un trajet domicile-travail. » Conséquence de cette méconnaissance, conclut l’assureur, « seuls 28 % des dirigeants ont inscrit le risque routier dans le document unique, une mention pourtant obligatoire ».
Pas étonnant dans ces conditions que seuls 17 % des dirigeants de TPE/PME disent avoir mis en place des actions de prévention du risque routier à l’attention de leurs salariés, un chiffre qui stagne depuis 2016, précise MMA. Seule bonne nouvelle, l’importance grandissante accordée à la thématique du téléphone au volant. De fait, le droit à la déconnexion complète du salarié pendant ses trajets professionnels augmente de huit points cette année, passant à 40 %.
