Les solutions technologiques s’appellent Disco, Bonusly ou Globoforce. Et leur but, raconte le Financial Times, est de faire en sorte que les salariés d’une entreprise s’envoient des messages de félicitation pour le travail bien fait. Certains logiciels repèrent les compliments dans les e-mails, par exemple, d’autres se concentrent sur les métiers essentiels mais qui passent inaperçus. Dans tous les cas, l’idée est non seulement que les bonnes performances soient reconnues publiquement (via des systèmes de communication interne de type Slack), mais aussi que les salariés récompensés s’engagent encore plus au travail et accroissent leur productivité en conséquence. Autre avantage, les managers peuvent utiliser ces éléments tangibles dans l’examen annuel de la performance de leurs troupes.

Reste que ces nouvelles méthodes de management, intéressantes du fait que les êtres humains, et particulièrement dans les entreprises, sont de nature plutôt avares de compliments – il fallait toujours faire le travail pour la veille, cela aurait toujours pu être encore mieux – comportent également des risques. Et l’article du quotidien des affaires britannique de mettre en garde contre un certain angélisme, qui consisterait à faire systématiquement des compliments, au point de vider de son sens tout signe de reconnaissance… Autant dire que pour être utiles, les félicitations doivent être sincères, voire accompagnées de critiques constructives pour que leur effet dure.