Pour les employeurs, ces nombres sont synonymes de contraintes administratives et de coûts supplémentaires, mais aussi de mise en place d’instances représentatives du personnel dans l’entreprise. Un frein tel, que plus d’un renoncerait à recruter un collaborateur supplémentaire, de peur de franchir ces caps fatidiques. Selon les chiffres de l’Insee, les entreprises de 9 salariés sont deux fois plus nombreuses que celles de 10 salariés, et il existe trois fois plus d’entreprises de 49 que de 50 salariés. La suppression prochaine du seuil de 20 salariés et des obligations sociales et fiscales qui vont de pair, ainsi que du lissage des seuils de 10 et 50 salariés, annoncés par Bruno Le Maire, ne peut que réjouir les PME qui devraient désormais pouvoir « embaucher sans crainte du lendemain », selon le ministre de l’Économie. Des mesures attendues donc, tout comme la présentation en Conseil des ministres du projet de loi Pacte, dans laquelle elles doivent figurer, une fois de plus reportée.