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Sur le terrain

Civisme : Altéor Patrimoine s’engage

Sur le terrain | publié le : 14.05.2018 | L. Z.

La société bretonne vient de signer avec l’armée une convention pour promouvoir la réserve militaire auprès de ses salariés.

Dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme, sur notre territoire comme à l’étranger, l’armée a plus que jamais besoin de forces vives. Cela veut dire des hommes et des femmes de troupe, bien entendu, mais également des réservistes. C’est avec ce constat que la PME bretonne Altéor Patrimoine, spécialisée dans le conseil en gestion de patrimoine près de Rennes, a choisi de faciliter l’engagement de ses salariés dans la réserve – avec la signature d’une convention avec l’armée, plus précisément entre Stéphane Martin, le patron d’Altéor Patrimoine, et le colonel Francis Chanson, général adjoint de la zone de défense Ouest. Cité dans la presse locale, le colonel Chanson faisait remarquer à l’occasion de la signature officielle que « l’implication des réservistes est essentielle pour assurer nos missions et cet effort est encore plus marqué depuis 2015 et le dispositif Sentinelle ».

Dans l’armée de Terre, au-delà des 110 000 engagés, on compte aussi 40 000 réservistes. Quant à la Marine nationale, elle s’appuie sur plus de 10 000 marins de réserve. L’objectif fixé par le ministère des Armées était d’atteindre le seuil de 80 000 réservistes, dont la moitié pour l’armée de Terre. « Nous y sommes et je veux saluer ici l’engagement des entreprises qui permettent à leurs salariés d’accomplir cette démarche citoyenne », poursuivait le colonel Chanson.

Chez Altéor Patrimoine, qui compte 13 salariés, l’un d’eux, Thomas, s’est engagé comme réserviste pour effectuer des missions de surveillance à l’École navale de Brest. « C’est à la fois un gage d’épanouissement pour Thomas, une richesse pour l’entreprise en termes de management et aussi un moyen de développer une image positive auprès de nos clients », indiquait de son côté Stéphane Martin, le dirigeant de l’entreprise, dans la presse locale.

Un engagement de vingt jours

Si, légalement, le Code du travail prévoit pour les réservistes une période maximale de cinq jours d’engagement annuel sur leur temps de travail, grâce à cette convention, d’une durée d’un an renouvelable, cette période passe à vingt jours chez Altéor Patrimoine. Une différence appréciable, d’autant que l’armée estime qu’un quart des réservistes rejoignent régulièrement leur poste en prenant sur leurs jours de congé, du fait que leur employeur rechigne à octroyer des jours de disponibilité.

Mieux, la convention entre la Défense et Altéor Patrimoine implique que l’employeur soutienne ses salariés en leur garantissant l’intégralité de leurs revenus. En contrepartie, la convention ouvre le droit pour la société à un crédit d’impôt (pour une partie du salaire seulement). Enfin, les entreprises signataires peuvent afficher le label « partenaire de la Défense nationale » dans leurs documents officiels, un outil marketing supplémentaire auprès des clients…

Partenariats nationaux

L’objectif de l’armée est d’inciter, avec ce dispositif, les entreprises à suivre l’initiative prise par Altéor Patrimoine. À cet égard, le Medef Bretagne a signé, le 20 mars dernier, une convention en vue de « provoquer, dans les entreprises adhérentes au mouvement patronal, des partenariats au niveau local » avec l’armée.

Au niveau national, Bouygues fait partie du mouvement. De fait, le 18 avril 2018, Martin Bouygues, président-directeur général du groupe Bouygues, et Florence Parly, ministre des Armées, ont signé une convention de soutien de Bouygues à la politique de la réserve militaire. « Cette convention facilitera l’engagement des salariés dans la réserve opérationnelle et renforcera les relations entre le groupe Bouygues et le ministère des Armées », a précisé le communiqué de presse de Bouygues.

Avec cette convention, Bouygues s’engage auprès de ses salariés investis dans la réserve opérationnelle et permet aux réservistes d’effectuer leurs activités militaires jusqu’à dix jours par an, de même qu’il maintient 50 % de la rémunération des salariés pendant leurs activités de réservistes (dans la limite de dix jours par an) et enfin, l’accord entre Bouygues et l’armée réduit la durée de préavis pour effectuer une activité militaire à quatre semaines, contre deux mois dans la loi.

« Après la mise en place d’un dispositif facilitant l’exercice d’un mandat politique de ses collaborateurs en 2017, cet accord marque la volonté du groupe de continuer à s’inscrire dans une démarche citoyenne », a conclu le communiqué de Bouygues.

Auteur

  • L. Z.