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Rémunération globale : Le salaire ne fait pas tout

Le point sur | publié le : 14.05.2018 | L. Z.

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Rémunération globale : Le salaire ne fait pas tout

Crédit photo L. Z.

Les avantages sociaux représentent une part de plus en plus élevée du net du salarié.

L’époque s’y prête. Entre les tensions sur le marché de l’emploi, qui forcent les entreprises à se différencier pour attirer des talents, les difficultés, surtout pour les primo-acquéreurs, à s’offrir un home sweet home, qui obligent à épargner toujours plus, et des réformes successives des retraites, qui vont toutes dans le même sens, à savoir une baisse des pensions, on constate que les avantages sociaux offerts par les employeurs jouent un rôle de plus en plus grand, même si, bien entendu, le salaire reste un élément important dans la vie d’un collaborateur.

Définis avec, à l’intérieur du package, les systèmes d’épargne retraite et salariale, en général abondés par l’employeur, la participation et l’intéressement, les frais de santé et de prévoyance, de même que le compte épargne temps et les dispositifs spécifiques en direction des salariés seniors, les avantages sociaux ont été passés au peigne fin par le cabinet Aon, à l’occasion de sa sixième enquête sur le sujet, réalisée au dernier trimestre de l’année passée. Plus de 90 entreprises, principalement de grands groupes, employant près d’un million de salariés, ont été interrogées.

En progression continue

Les résultats font ressortir que, selon la catégorie, non-cadre ou cadre, voire cadre dirigeant, le package « avantages sociaux » offert par l’employeur représente de 28 % (pour les non-cadres) à 32 % (pour les cadres), et même 34 % pour les cadres dirigeants de la rémunération annuelle nette perçue. « Or cet équivalent d’environ un tiers de la rémunération nette est en majorité exonéré de charges sociales et d’impôts », pointe Marc Salameh, responsable de l’activité conseil en avantages sociaux, pôle Retraite et investissement, chez Aon France. Pas étonnant que le cabinet, qui effectue cette prise de température tous les ans, constate depuis 2012 une progression continue de la part accordée aux avantages sociaux dans la rémunération totale des salariés. « C’est maintenant un élément important lors d’une négociation », relève l’étude. Et si la retraite complémentaire, par exemple, n’est à l’ordre du jour des négociations annuelles obligatoires que dans 23 % des cas, selon l’étude, les partenaires sociaux commencent à s’emparer du sujet puisqu’un tiers d’entre eux déclarent s’y intéresser…

Auteur

  • L. Z.