Après plusieurs semaines de négociations, un accord pour une rupture conventionnelle collective vient d’être signé entre la direction de l’usine Dunlop-Goodyear de Montluçon et les deux organisations syndicales représentatives, la CGT et la CFDT. Alors que le site, qui produit des pneus de camionnettes, de motos et de scooters, pour un volume d’environ 1,2 million d’unités par an, emploie pour l’instant 653 personnes en CDI et 90 intérimaires, l’accord permettra le départ de 98 salariés, sur la base du volontariat. Une cinquantaine d’employés seraient déjà candidats pour quitter l’entreprise, selon des informations parues dans la presse locale. L’accord collectif prévoit qu’ils bénéficieront d’indemnités légales et supra-légales et de dispositifs pour les accompagner vers la retraite, un nouvel emploi, la création d’une entreprise ou encore une formation. Dans un communiqué aux salariés, la direction du site avait expliqué la volonté de réduire les effectifs dans le but « de réduire de 20 % le coût de transformation et rendre ainsi l’usine plus performante », puisque, toujours selon la direction, « le prix de revient des pneus produits sur notre site reste en effet de loin le plus élevé au sein du groupe ».

En contrepartie, la direction a mis entre parenthèses son projet de réorganiser le temps de travail, qui aurait impliqué un fonctionnement de l’usine six jours par semaine au lieu de sept actuellement. Et qui, selon les syndicats, aurait eu pour conséquence de supprimer 40 intérimaires de l’effectif.