Assister l’Assistance. C’est l’objectif de la convention de partenariat que viennent de signer le Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA), qui regroupe les neuf plus grands acteurs français du secteur, et le groupe IGS Formation Continue. Ambition affichée : poursuivre l’accompagnement des entreprises adhérentes (Europ Assistance, Axa Assistance…) dans la professionnalisation de leurs chargés d’assistance. Via, notamment la préparation du CQP Assistance, un titre professionnel codéveloppé par l’IGS et le syndicat professionnel, réservé pour l’instant à l’assistance automobile (60 % des activités de la branche), qui propose près de 450 heures de formation, comprenant une gamme de modules consacrés aux compétences techniques ou relationnelles. « Le capital humain est essentiel dans nos métiers », explique Saïd Fard, secrétaire général du SNSA, « le plus souvent, ceux qui nous appellent, suite à un accident ou parce qu’ils sont coincés dans un pays étranger, sont en panique. La première mission de nos conseillers est de les rassurer ». Jusqu’à présent, 70 de ces CQP ont été délivrés par l’IGS dans le cadre d’une précédente convention. D’autres CQP (assistance à domicile, habitation, santé…) sont à l’étude.
Le SNSA ne se contente cependant pas d’assurer des formations techniques pour les salariés de ses entreprises adhérentes. Cinq cents certifications « Voltaire » (orthographe) ont ainsi été délivrées ces dernières années. Des formations linguistiques sont aussi régulièrement assurées pour répondre aux besoins des clients des adhérents susceptibles de s’exprimer dans une vingtaine de langues. Le résultat d’une politique de professionnalisation plutôt ambitieuse, portée par Opcabaia, l’opca du secteur banque-assurance. 4 % de la masse salariale des entreprises du SNSA est consacrée à la formation et les budgets ont enregistré une hausse de 22 % ces dernières années. Quid de ce volontarisme lorsque la réforme de la formation, qui prévoit de supprimer les cotisations obligatoires des entreprises, entrera en vigueur ? « Nous sommes en train d’y réfléchir », confesse Saïd Fard.
