Après la signature des conventions d’amorçage entre l’État et les régions (sauf Paca et Auvergne-Rhône-Alpes qui, pour l’instant, ont refusé de s’engager), le déploiement du plan d’investissement compétences (PIC), piloté par la Haute-Commissaire à la transformation des compétences Estelle Sauvat, franchit une nouvelle étape.
Le 19 avril, le ministère du Travail a lancé le premier appel à projets destiné aux branches, secteurs et filières professionnelles qui souhaitent se faire assister par des prestataires spécialisés dans leurs futures démarches de GPEC ou d’analyse de leurs besoins en compétences. Mis sur les rails en novembre 2017, le PIC vise à former un million de demandeurs d’emploi doublé par un million de jeunes durant le quinquennat. Près de 15 milliards d’euros ont été débloqués pour remplir cet objectif qui vise, en outre, à former les publics désignés non seulement aux métiers en tension qui peinent à recruter, mais aussi aux nouveaux emplois liés au secteur numérique ou à la transition écologique et environnementale.
Ce premier appel à projets est ouvert du 19 avril au 20 juin 2018. Une seconde session sera ouverte à partir du 1er septembre prochain. Parmi les actions susceptibles d’être prises en charge dans le cadre de cet appel à projets, on note notamment les études prospectives socio-économiques sur l’évolution des métiers, la construction de nouveaux outils (notamment digitaux permettant d’identifier les besoins en compétences exprimés par les entreprises et les faire matcher avec les offres d’emplois, la coconstruction de plans d’actions concrets (référentiels métiers, outils d’appui au recrutement…).
En outre, toutes les réponses à l’appel d’offres devront obligatoirement comprendre un volet consacré à l’adaptation de l’offre de certifications pour répondre à la problématique des emplois non couverts par un référentiel… ou qui n’existent pas encore. Ces certifications devront reposer sur des blocs de compétences modularisés afin d’être accessibles par les moyens de la VAE ou du CPF.
