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L’actualité

Compétences : Managers : moutons à cinq pattes et hommes-orchestres

L’actualité | publié le : 07.05.2018 | B. d’A.

Chefs d’équipes ? Leaders charismatiques ? Coachs ? Experts dans leur domaine de compétences ? Promoteurs de soft skills ? Tout ça à la fois ? Les managers se cherchent, à en croire l’étude « Manager : un poste clé en pleine mutation » réalisée par le cabinet de recrutement Hays auprès de 1 400 salariés (dont 64 % de managers) et publiée le 26 avril 2018. Qu’en ressort-il ? Que le manager doit cumuler les qualités de mouton à cinq pattes et d’homme-orchestre. Si salariés et managers partagent la même analyse de fond sur le rôle du manager en tant que « coach d’équipe » (ils sont respectivement 66 % et 73 % à définir ainsi la fonction) et sur son rôle de premier plan en tant que leader (94 % et 85 %), la vision diverge dès lors que l’on rentre dans la posture. 16 % des individus managés attendent ainsi des « leaders charismatiques » là où les managers eux-mêmes se définissent plutôt (14 %) comme « experts » dans leur domaine. Concernant les tâches quotidiennes, les managers estiment que le « contrôle de l’activité » (bilans, reporting, etc.) constitue leur seconde principale mission après la direction d’équipes (60 %), là où leurs salariés les voient plutôt assurer le pilotage stratégique de l’entreprise (76 %).

Globalement, ils sont 65 %, toutes catégories confondues, à penser que la fonction managériale est plus difficile à endosser que par le passé. Du fait, justement, des multiples tâches attendues d’un manager : coach (34 %), agent de la conduite du changement (34 %) et accompagnateur d’équipes (25 %). À en croire 40 % des répondants, c’est surtout la question des soft skills – ces compétences liées au savoir-être – qui induit cette transformation de la fonction, bien avant les changements technologiques, économiques ou organisationnels (32 %). Conséquence de cette évolution du poste, ce sont essentiellement les générations Y et Z qui ambitionnent d’atteindre des postes de management (74 %) contre seulement 33 % des baby-boomers. Ces derniers préférant éviter de prendre des responsabilités dans un environnement moderne, digitalisé et multitâches qu’ils n’appréhendent que peu.

Auteur

  • B. d’A.