L’exposition au risque de perte d’emploi et le sentiment de vulnérabilité font qu’une majorité de salariés se rendent compte des importantes mutations à venir.
Les premiers résultats du baromètre « Les salariés face à l’évolution des métiers », mis en œuvre par le cabinet de conseil RH BPI group, font apparaître qu’un tiers des salariés se sentent exposés à un risque de perte d’emploi sur les trois prochaines années. En outre, on observe, fait remarquer le cabinet de conseil RH, que certaines populations se sentent nettement plus vulnérables que d’autres. C’est ainsi le cas des salariés des TPE (50 % se sentent exposés), des salariés du privé (40 %), des ouvriers (39 %) et des 40-49 ans (37 %). À l’inverse, le sentiment d’être exposé à un risque de perte d’emploi est moins élevé que la moyenne chez les cadres (33 %), les salariés âgés de 50 ans et plus (31 %), les Franciliens (30 %) et surtout dans le secteur public (20 %).
Dans ces conditions, il est normal que, selon la même enquête, 77 % des salariés aient pris conscience que les compétences requises pour exercer leur métier vont fortement évoluer là aussi sur une période de trois ans. Ces mutations à venir des compétences attendues sont ressenties de façon encore plus intense par les cadres (89 %), les salariés les plus jeunes (85 % pour les 15-29 ans), les Franciliens (82 %), ceux travaillant dans des entreprises de 500 salariés et plus (80 %) et les salariés du tertiaire (78 %). Seuls 70 % des salariés âgés de 50 ans et plus anticipent par contre ces évolutions de compétences, tout comme 70 % des salariés de l’industrie et 65 % des ouvriers.
Mais, paradoxe, si un salarié sur deux seulement se sent bien préparé à affronter cette évolution des métiers et des compétences, un tiers seulement a suivi une formation pour s’y préparer… À cet égard, 31 % des salariés se sont vus proposer de suivre une formation pour se préparer aux évolutions de leur métier. En termes de profils, les salariés âgés de 15 à 29 ans (42 %), les managers (38 %), les employés (37 %) et les salariés du secteur public (35 %) se sont davantage vus proposer une action de formation que les salariés de TPE (25 %), ceux du secteur privé (29 %), de l’industrie (28 %), les non-managers (27 %), les salariés de plus de 50 ans (21 %) et les ouvriers (20 %).
