En février, l’économie américaine a enregistré 313 000 créations nettes d’emplois. Dans ses annonces, faites le 9 mars 2018, le Département du travail a surpris, avec ce chiffre supérieur aux attentes. Tirées par la reprise, dopées par le plan de soutien budgétaire de l’administration Trump, les créations d’emplois vont bon train aux États-Unis. Au mois de janvier, le chiffre révisé est désormais de 239 000, contre 200 000 annoncé précédemment. De même, en décembre, les créations d’emplois ont été revues à la hausse. À 175 000, contre 160 000 d’abord annoncées. Depuis décembre, ce sont 242 000 créations nettes d’emploi qui ont été enregistrées chaque mois en moyenne. Le taux de chômage, cependant, est resté stable, en février, à 4,1 %. Et surtout, les salaires n’ont pas décollé. Ou plutôt, moins que prévu. Sur un mois, la rémunération horaire moyenne aux États-Unis a progressé d’à peine 0,1 % (quatre cents) en février. Après avoir augmenté de 0,3 % en janvier. Sur un an aussi, la progression a décéléré. La hausse annuelle des salaires ressort ainsi à 2,6 % le mois dernier, contre 2,8 % en janvier. De quoi alimenter le débat sur la nature des emplois créés, aux États-Unis comme ailleurs, avec la reprise. Et sur une décorrélation entre le taux de chômage, à la baisse, et l’inflation, qui ne repart pas aussi vite que prévu. Du moins, pas aussi vite que ne l’avaient redouté les marchés financiers, qui ont opéré une brusque correction après l’annonce des chiffres de janvier. Et peut-être pas aussi vite que ne l’a anticipé la Réserve fédérale américaine (FED), qui entend relever son principal taux directeur par deux fois en 2018.