« La charte permet de lutter contre les pratiques de plus en plus fréquentes de RHBashing grâce à une meilleure communication auprès de tous. Par ailleurs, les jeunes professionnels RH sont souvent en interrogation sur ces sujets. Il est important de leur présenter un cadre, de leur permettre d’avoir une vision globale et synthétique des responsabilités qui nous incombent.

Il s’agit d’une charte, pas d’un code. Elle est à application volontaire, son affichage n’est pas à prendre comme le pensent certains comme un carcan mais comme un véritable outil de communication et d’information de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Elle peut servir de rempart aux différentes injonctions auxquelles sont confrontés les RH en rappelant qu’au-delà de la loi, notre exercice professionnel repose et se nourrit de la confiance que nous accordent les collaborateurs, les managers et la direction.

Alors de grâce, arrêtons de considérer comme le font certains que cela serait un carcan supplémentaire. Les évolutions réglementaires auxquelles nous faisons face sont, elles, contraignantes. Le numérique bouleverse nos modes de travail, le LabRH et la CFE-CGC travaillent actuellement à une charte numérique RH, qui constitue à mon sens le volet éthique et déontologique des obligations RGDP. La RSE va elle aussi s’insérer dans l’agenda des professionnels RH. Que vaut-il mieux faire ? Anticiper et affirmer nos valeurs ou laisser d’autres s’emparer des problèmes mis en avant par les dérives de certains et nous imposer là un réel carcan…

C’est à nous de nous emparer de l’avenir et ce n’est pas parce que la charte n’était pas utile jusqu’à présent qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. La fonction RH change, l’entreprise est de plus en plus collaborative, pour bien travailler il faut que tout le monde puisse partager les préoccupations de chacun. Sans cela, il n’y a pas de collaboration, seulement une conception datée et ancienne de la fonction et de son fonctionnement. Le professionnalisme, c’est agir, pas réagir… ».