Le 21 septembre 2017, le siège social d’Icade quittait Aubervilliers pour poser ses cartons dans l’immeuble Open à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Moquette colorée, mobilier design, mur végétal, sélection d’art numérique diffusé sur des écrans LED géants… Ce lieu convivial et innovant a été construit pour favoriser la transversalité et l’efficacité des salariés. « Nous avons pour métier de concevoir et construire des espaces et des environnements de travail d’excellence pour nos clients : nous devions en faire de même pour nos collaborateurs. Nous nous sommes demandé comment leur faciliter la vie pour qu’ils se sentent bien et soient engagés », explique Olivier Wigniolle, le directeur général.

Une réflexion qui a mené à la signature d’un accord QVT, prenant en compte le travail à distance. En télétravail, mais aussi dans les différents espaces de coworking d’Icade, répartis sur l’ensemble de l’Ile-de-France pour les collaborateurs habitant trop loin du nouveau siège. Un accord sur les transports et le développement durable avec, notamment, l’instauration de primes pour les vélos et les véhicules électriques, a par ailleurs été mis en place. « Le déménagement a été un accélérateur sur tous ces sujets », convient Olivier Wigniolle.

À Open, chacun dispose d’une palette d’espaces collectifs à thèmes : zen, créativité, brainstorming, espace de silence, salle de détente avec baby-foot. Clou de l’innovation : une cabine de téléconsultation médicale connectée offre la possibilité de réaliser des bilans de santé et des consultations en vidéoconférence avec des médecins généralistes. Tout a été imaginé pour le bien-être des salariés. Parmi les nombreux autres services proposés aux collaborateurs : une conciergerie numérique, des véhicules en autopartage et une application donnant accès au menu du restaurant d’entreprise, permettant de recharger son badge et de surveiller l’affluence. « Nous nous sommes intéressés à tous les détails du quotidien, la QVT c’est une multitude de détails », précise Olivier Wigniolle.

Fini les postes de travail attitrés, le bureau est désormais virtuel. L’entreprise a choisi d’appliquer le concept de « flex office » à l’ensemble de ses salariés : en arrivant le matin, ils récupèrent, dans un casier qui leur est propre, leur ordinateur portable et leur téléphone mobile puis choisissent leur environnement de travail au gré de leurs besoins. Pas de jaloux, tout le monde est logé à la même enseigne, y compris le top management. L’ensemble du matériel a d’ailleurs été renouvelé : chacun dispose à présent du même ordinateur portable et du même téléphone mobile. Seul le président du conseil d’administration possède encore un bureau.

Cette nouvelle organisation ultra-connectée, qui favorise le travail à distance et privilégie les espaces communs, crée des rapports plus directs entre les collaborateurs mais aussi avec leurs supérieurs hiérarchiques. Un choc culturel. Ce sont les méthodes de travail et de management au sein de l’entreprise qui, du coup, se trouvent bouleversées. « Il est important d’accompagner le changement de culture. Ça ne se fait pas en un week-end de déménagement », reconnaît le directeur général. In fine, les collaborateurs les plus impactés sont les managers. « Ils n’ont plus de signes extérieurs de hiérarchie et n’existent plus que par leur leadership. Ce sont ceux que nous formons en priorité car ils peuvent se sentir remis en question et risquent de s’isoler. Nous leur proposons notamment un coaching individuel pour qu’ils soient les moteurs de la transformation », explique Olivier Wigniolle.

620 collaborateurs au siège (1 000 collaborateurs en France).

10 800 m² de bureaux.

100 % flex office.

100 % de collaborateurs équipés d’un PC portable et d’un smartphone.

60 % d’impressions en moins.

225 tonnes de papiers détruits.

510 mètres linéaires de fichiers numérisés.

18 salles de réunion.

8 typologies de poste de travail.

9 open flex.

57 bulles.