« Je partage un certain nombre de grands principes de cette réforme. La volonté de simplifier et libéraliser l’apprentissage, d’abord. Le fait aussi de responsabiliser les Français, qui doivent choisir eux-mêmes leurs formations. Le tout dans une grande transparence : les organismes de formation et les enseignements seront évalués, ce qui favorisera une saine concurrence. En revanche, il faut clarifier la place respective des branches professionnelles et des régions. Il faut trouver le bon équilibre. L’État et les régions entendent favoriser l’emploi, les branches doivent maintenir un bon niveau de compétences de leurs collaborateurs. Il ne faut pas déshabiller la formation professionnelle pour habiller celle des chômeurs. Ce n’est pas en pénalisant la formation des gens dans l’emploi aujourd’hui qu’on réglera le problème du chômage. C’est vraiment un calcul à courte vue. Enfin, il est urgent que le système se stabilise. Trois réformes en moins de dix ans, c’est trop. Cela pénalise nos politiques de formation, qui se bâtissent à moyen et long terme. »