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Le fait de la semaine

Jean-Michel Pottier, vice-président de la CPME : « Un dispositif très équilibré »

Le fait de la semaine | publié le : 29.01.2018 |

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Jean-Michel Pottier, vice-président de la CPME : « Un dispositif très équilibré »

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Quel rôle a joué la CPME dans la construction du principe de la rupture conventionnelle collective (RCC), inscrite dans les ordonnances Macron ?

Le sujet n’était pas à l’ordre du jour des concertations que nous avions menées avec le ministère du Travail à propos des ordonnances. Le dispositif est arrivé vers la fin. À la CPME, nous ne nous sentions que relativement concernés d’ailleurs, car la RCC intéresse surtout les grandes entreprises, alors que nous représentons davantage des sociétés de moins de 50 salariés. La demande émanait probablement des grandes entreprises.

Quelle est la position de la CPME à propos de ce dispositif ?

Nous y sommes favorables puisqu’il facilite la façon dont les départs seront négociés dans les entreprises. D’une part, dans ce cadre, on ne force personne à partir. De l’autre, on sort du carcan administratif qui préexistait et on raccourcit les délais de mise en place.

Que pensez-vous des premières RCC qui sont en cours de négociation dans des entreprises françaises ?

Je suis un peu surpris de la réaction des organisations syndicales de certaines entreprises. La rupture conventionnelle collective respecte le dialogue social et le situe bien au cœur de l’entreprise. Cela me semble très équilibré.

Ne prend-on pas le risque, lorsqu’on est chef d’entreprise, de voir partir les meilleurs éléments dans ces départs volontaires ?

Les chefs d’entreprise ne le prennent pas plus qu’avant. Ce risque pèse déjà dans les PSE comme dans les départs individuels négociés. L’avantage, c’est qu’on laisse maintenant le dialogue s’installer dans les entreprises.

Quelles sont à vos yeux les conditions de réussite des RCC ?

La réussite dépendra avant tout de la qualité du dialogue social. Ajuster les effectifs de façon négociée et agile va éviter des catastrophes. Cependant, le dialogue social de qualité est aussi très lié à la santé de l’entreprise. Une entreprise qui va mal, c’est très anxiogène. C’est ce que l’on observe avec Pimkie et PSA. Le constructeur automobile était dans une situation économique beaucoup plus favorable que ces dernières années, cela fait beaucoup sur la réussite des négociations avec les partenaires sociaux.