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Le fait de la semaine

Habillement : Chez Pimkie, la RCC a fait long feu

Le fait de la semaine | publié le : 29.01.2018 | H. L.

Pour les 208 suppressions d’emplois annoncées chez Pimkie, la direction aura donc recours à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Une première réunion de négociation s’est tenue avec les syndicats, le 23 janvier, à ce sujet. Un PSE, et non une rupture conventionnelle collective (RCC), comme la direction de l’enseigne de prêt-à-porter l’a d’abord envisagée. Escomptant recourir au dispositif créé par les ordonnances, pour opérer rapidement son plan de transformation.

Propriété du groupe Mulliez, Pimkie compte 5 200 salariés, dont 1 900 en France. L’enseigne, qui a réalisé 563 millions d’euros de chiffre d’affaires, en 2016, est en difficultés. Du moins à l’international qui plombe ses résultats, déficitaires depuis 2015.

Dès la fin décembre, l’annonce d’un plan de départs, via une RCC, a semé le trouble chez les salariés et leurs représentants. À la première réunion de négociation, le 9 janvier, l’intersyndicale a dit non à un plan de départs via la RCC. « Car il y a un motif économique aux suppressions de postes », souligne Valérie Pringuez, déléguée centrale CGT. La direction avait certes mis sur la table plus que la base légale de la RCC. Notamment en termes d’indemnités de rupture, promises à exonération d’impôt et de cotisation. Mais les mesures pour les salariés sur le départ restaient dans l’ensemble moindres qu’avec un PSE. « Avec une RCC, il n’y avait pas d’obligation de reclassement au sein du groupe. Maintenant, la direction est obligée de faire des propositions de reclassement, chez Rouge Gorge ou d’autres marques du groupe », détaille Valérie Pringuez. Ou encore, « avec un PSE, elle a l’obligation de proposer un congé de reclassement de six mois », ajoute-t-elle. Quand deux mois de congés de mobilité avaient été dans un premier temps proposés aux salariés. Et la direction n’était pas tenue de le faire avec la RCC.

Parmi les postes menacés, 83 seraient en magasins ; 37 points de vente étant promis à fermeture, détaille-t-on du côté des syndicats.

Auteur

  • H. L.