Depuis 2009, l’Ircantec, l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques, revendique une démarche d’investissement responsable dans la gestion de son portefeuille, avec l’intégration de critères extra-financiers, sociaux et environnementaux, formalisés dans une charte, à la sélection de ses investissements. Et ce pour mettre ses réserves « au service d’une économie qui préserve le capital naturel et humain des générations actuelles et futures », a réaffirmé Jean-Pierre Costes, président du conseil d’administration, lors d’une présentation des orientations de la caisse, le 24 janvier.

À la fin 2016, ces réserves de l’Ircantec s’élevaient à 9,2 milliards d’euros. 3,26 milliards d’euros de cotisations ayant été encaissés sur cet exercice, et 2,83 milliards d’euros de retraites et capitaux versés. Parmi les critères dans le choix des investissements en actions et obligations d’entreprise, qui pèsent plus de la moitié du portefeuille d’actifs de la caisse (58 %), figurent notamment la gestion des ressources en eau, la politique de non-discrimination ou la transparence de la rémunération des dirigeants des entreprises investies, a expliqué Jean-Pierre Costes. Ou encore, au titre de ces choix responsables, l’Ircantec a fait le choix de désinvestir l’industrie du tabac, à hauteur de 20,4 millions d’euros d’obligations British American Tobacco cédées, a-t-il été indiqué.