Depuis la fin 2016, la France connaît une cadence soutenue de son activité. Avec de 0,5 % à 0,6 % de croissance par trimestre, a rappelé l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, fin décembre. L’été dernier, la croissance sur un an a atteint 2,2 %, un rythme qui n’avait plus été observé depuis cinq ans, a souligné l’institut, qui estime que cette croissance robuste devrait se maintenir au premier semestre de cette nouvelle année : ses conjoncturistes tablent sur 0,5 % au premier trimestre 2018, puis 0,4 % au suivant. Après une croissance annuelle de 1,9 % l’an dernier, l’acquis de croissance pour 2018 serait déjà de 1,7 % cet été, selon l’Insee. L’environnement mondial est porteur et devrait le rester. La croissance américaine n’a pas faibli. Elle va bénéficier maintenant d’un stimulus budgétaire. La reprise gagne les économies émergentes. Tandis qu’en zone euro, la croissance a encore été très soutenue au troisième trimestre (+ 0,6 % après + 0,7 %). Elle devrait y rester robuste d’ici l’été, observe l’institut. La France ne fait pas exception. Les chefs d’entreprises se disent optimistes. Au point qu’en novembre dernier, l’indice du climat des affaires a atteint son plus haut depuis début 2008. Du côté des ménages, ils bénéficient de revenus d’activité plus dynamiques, certes tempérés cet hiver par des « effets de calendrier des mesures fiscales », pointe l’Insee. Tandis que l’amélioration sur le marché du travail, avec 100 000 emplois marchands créés par semestre, serait en partie compensée par la diminution des contrats aidés. Le taux de chômage ne baisserait qu’un peu, à 9,6 %, d’ici l’été.