Les études le disent : le télétravail rendrait les entreprises plus compétitives car leurs salariés seraient plus productifs. Le cabinet de conseil en ressources humaines Kronos estime ainsi que les collaborateurs qui travaillent depuis chez eux ou depuis des espaces de coworking proches de leur domicile dorment 45 minutes de plus, ont 5,5 jours d’arrêt maladie en moins par an, passent 2,5 % plus de temps à travailler et, au final, sont 22 % plus productifs. Jusqu’à 70 % des entreprises européennes proposeront du télétravail, au moins à temps partiel, d’ici à 2020.

Les salariés français sont volontaires. Une étude menée récemment par le site d’annonces Vivastreet indique ainsi que 41 % d’entre eux souhaiteraient adopter le télétravail à temps plein et 31 % aimeraient pouvoir l’alterner avec du présentiel dans les bureaux. Quant à ceux qui le pratiquent déjà – soit 16,7 % des salariés en 2016 – ils sont plus de 9 sur 10 à se dire satisfaits, voire très satisfaits de leur expérience. Cependant, les bénéfices du télétravail vont au-delà de la motivation des salariés. Cette pratique résout par ailleurs nombre de problèmes pour l’entreprise, à commencer par l’élargissement du bassin d’emploi pour trouver les meilleures recrues. On peut citer également la réduction des frais de transport et celle des investissements dans les locaux. Au Royaume-Uni, on calcule qu’un salarié qui télétravaille, ne serait-ce que la moitié de son temps, fait ainsi économiser plus de 7 000 euros à son entreprise chaque année et on estime que ce chiffre est sans doute similaire en France.

Le télétravail est donc une question importante. Pour réussir cette transformation il faut…

Tester le télétravail à une petite échelle : le défi d’instaurer le télétravail est plus culturel que technique. Il faut tordre le cou à l’idée reçue qu’on serait moins productif à la maison qu’au bureau et, pour ce faire, il est important d’évaluer désormais les personnels sur le travail effectué plutôt que sur leurs heures de présence. Pour convaincre les managers sceptiques, il suffit de tester le télétravail sur un petit groupe, ou sur une petite partie du temps. Ce test aura de plus le mérite de servir à définir des bonnes pratiques.

Être très clair sur sa stratégie de télétravail : une étude récente menée par l’opérateur mobile britannique O₂ a montré que les trois quarts des employeurs étaient persuadés d’encourager le télétravail, mais que seuls 20 % des salariés les croyaient. Le télétravail ne fonctionnera pas si les salariés doutent de la sincérité des encouragements.

Sensibiliser les télétravailleurs aux bonnes pratiques : qu’importe d’où ils travaillent, les salariés doivent être dans un environnement productif, professionnel. Il est donc nécessaire de les sensibiliser à l’importance de recréer les conditions du bureau à leur domicile, sans distraction intempestive, avec un planning de tâches consciencieusement respecté. Cette hygiène est la clé de la productivité.

Maintenir le contact avec l’équipe : le salarié qui travaille depuis son domicile court le risque de se sentir isolé. S’il manque d’émulation, sa productivité pourrait en pâtir. Pour éviter cet écueil, il est nécessaire que chaque membre de l’équipe reste régulièrement en contact avec ses collègues et le bureau par l’intermédiaire de la messagerie instantanée et de la visioconférence. BlaBlaCar utilise par exemple les solutions Lifesize afin que ses 550 salariés situés partout dans le monde demeurent connectés en permanence.

Donner l’accès aux technologies : un système de visioconférence permet le face-à-face au domicile du salarié comme s’il était présent dans les locaux de l’entreprise. Il est donc utile d’équiper les collaborateurs d’une technologie garantissant une productivité optimale, telle des plateformes de visioconférence en cloud, utilisables depuis une connexion Internet personnelle. Ainsi, le bureau devient plus un concept qu’un lieu physique.