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QVT : Pas de vraie performance sans sens au travail

L’actualité | publié le : 01.01.2018 |

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QVT : Pas de vraie performance sans sens au travail

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Si le sens au travail est un enjeu majeur pour les organisations (il permet à chacun de mieux contribuer à la performance collective), cela reste une démarche individuelle, différente selon la période de vie du salarié.

Le sujet du sens au travail est d’une grande importance (8,7/10) pour l’ensemble de la population interrogée et apparaît pour 7 répondants sur 10 comme un sujet collectif ou propre à l’organisation (seuls 30 % le considèrent comme relevant principalement de l’individu). Telle est une des informations majeures, recueillies lors de l’étude menée par Deloitte et Viadeo sur la notion de sens au travail auprès d’un échantillon de plus de 2 000 personnes.

« Ces résultats soulignent l’importance du collectif dans la construction du sens au travail afin de répondre à une question majeure : pourquoi travaillons-nous ensemble dans la même organisation ? », analyse Julien Breuilh, directeur des études Viadeo.

Les résultats de l’étude permettent de situer le sens au travail dans la réalisation d’un acte professionnel (la fierté d’un « travail bien fait » par exemple), dans la possibilité de subvenir à ses besoins ou encore dans l’accomplissement de son épanouissement. Ainsi, 81 % des répondants estiment que le travail est une source d’épanouissement, 75 % déclarent aller travailler avec plaisir.

Un enjeu majeur

Signe que ce sujet n’est pas aujourd’hui suffisamment appréhendé par les organisations, la perception qu’ont les individus de l’importance donnée au sens au travail dans leur propre organisation tombe à 6/10, avec une forte disparité en fonction des statuts. Les non-cadres et les cadres se situant respectivement à 5,9/10 et 5,7/10, les cadres supérieurs à 6,2/10 et les cadres dirigeants à 7,5/10. Ces chiffres illustrent le lien fort qui existe entre la capacité et l’autonomie d’agir sur son travail et le sens que l’on va lui donner. Cet aspect est essentiel car 8 répondants sur 10 estiment que performance et sens au travail sont directement liés. À l’heure où les entreprises se doivent d’être plus agiles et souhaitent libérer les initiatives à tous les niveaux de l’organisation, il est essentiel d’améliorer ces résultats pour l’ensemble des collaborateurs. Pour une personne sur deux, la quête de sens a guidé leur choix de métier, allant jusqu’à 60 % pour les plus de 50 ans et 65 % pour les cadres dirigeants. Le métier est donc un des critères permettant de construire du sens dans son activité professionnelle mais ce n’est pas le seul. En effet, le sens au travail est fortement relié à l’activité réelle (29 %), aux valeurs de l’organisation (26 %) et au travail d’équipe (26 %).

Pour 55 % des personnes interrogées, le sens au travail s’est néanmoins dégradé, un résultat qui peut être mis en parallèle avec de nouvelles notions qui émergent comme le bore-out, et plus récemment, celle de brown-out (littéralement « baisse de courant »), désignant le sentiment de perte de sens d’un salarié dans son activité professionnelle quotidienne. Les éléments qui contribuent le plus à la perte de sens au travail selon les participants sont le processus d’évaluation (40 %) et le manque de reconnaissance (43 %). « Une organisation ne doit pas forcément apporter toutes les réponses mais permettre aux salariés de les définir ensemble. L’objectif est que chacun puisse construire le sens qu’il souhaite donner à son travail au sein du collectif, et ainsi améliorer le fonctionnement des organisations », conclut Philippe Burger, associé responsable Capital humain chez Deloitte.

Viadeo

Viadeo, réseau social professionnel français, compte 7,5 millions de membres français, dont les deux tiers en régions et 45 000 free-lances. Son audience représente plus de 43 millions de visiteurs uniques par mois. Le réseau recense 1 340 000 pages entreprises et écoles, comportant 5,5 millions d’avis et de notations.

Les personnes ayant répondu à cette étude se répartissent en trois tiers : 34 % ont entre 25 et 40 ans, 30 % ont entre 40 et 50 ans, et 33 % ont plus de 50 ans. Les moins de 25 ans ne représentent que 3 % de l’échantillon. 2 329 personnes ont répondu au questionnaire. Aucun domaine d’activité ne représente plus de 10 % de l’échantillon.