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Formation professionnelle : La meilleure aide pour le changement

L’actualité | publié le : 01.01.2018 |

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Formation professionnelle : La meilleure aide pour le changement

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En cas de menace sur leur emploi, les trois quarts des actifs français sont prêts à changer de métier et 82 % prêts à suivre une formation, perçue comme le meilleur moyen de sécuriser leur parcours.

Conscients de la mutation profonde que connaît le monde professionnel, les Français sont prêts à se prendre en main pour y faire face. Tel est l’un des enseignements révélés par une étude Afpa-Ipsos qui vient d’être publiée, alors que la réforme de la formation sera l’un des temps forts de l’année sociale 2018. Qu’ils considèrent cette évolution comme une menace ou une chance, ils comptent avant tout sur eux-mêmes pour s’y préparer : 80 % des actifs sont prêts à changer d’entreprise, 75 % à changer de métier. La piste qui leur semble la plus sûre : la formation professionnelle pour se préparer à un nouveau métier. Une perspective qu’ils plébiscitent à 82 %.

Différentes perceptions

Un point de consensus émerge massivement : le monde professionnel connaît aujourd’hui une transformation sans précédent dans l’histoire. Sur ce point, 92 % des actifs interrogés sont d’accord, et 36 % tout à fait d’accord. Parmi ces « tout à fait d’accord », deux catégories de population sont surreprésentées : d’une part, les CSP+ (indépendants, cadres supérieurs ou professions intermédiaires) et les foyers dont les revenus excèdent 36 000 euros annuels. Là où les avis divergent, c’est lorsqu’il s’agit de savoir si cette évolution constitue une menace ou une chance : 44 % des sondés ne se prononcent pas, 31 % se sentent menacés contre 26 % qui estiment se trouver face à un changement positif. Au niveau national, ceux considérant le plus cette évolution comme une menace sont les actifs âgés de 55 ans et plus, les demandeurs d’emploi (39 %), et les habitants d’agglomérations de moins de 20 000 habitants. A contrario, les 25-34 ans, les plus diplômés et les habitants de la région Ile-de-France sont plus nombreux à voir ces changements comme une opportunité. Les plus optimistes ? Les actifs travaillant à leur compte (34 %) et les CSP+ (30 %). S’il est un point, en revanche, sur lequel les actifs sondés se retrouvent, c’est lorsqu’on leur demande s’ils estiment que leur entreprise est bien préparée pour faire face à ces mutations : ils ne sont que 31 %, toutes catégories confondues, à répondre positivement. Pour 27 %, leur entreprise n’est pas prête et 31 % ne savent pas répondre à la question.

Se préparer aux mutations

Autre enseignement : le taux des actifs se sentant suffisamment armés professionnellement face à ces mutations est de 28 % ; 31 % répondent par la négative ; 35 % ne savent pas et 6 % ne se sentent pas concernés. Les Français, optimistes ou non, souhaitent en tout cas se prendre en main pour faire face à ces changements : 80 % se déclarent prêts, si leur emploi était menacé, à changer d’entreprise. Il est intéressant de noter que moins d’un français sur deux (45 %) est prêt à changer de région. Si leur emploi était menacé 74 % des actifs seraient prêts à changer de métier et 82 % pourraient suivre une formation pour se préparer à un nouveau métier ou de nouvelles fonctions. Et ils sont 77 % à considérer que c’est elle qui les aidera, tout au long de leur vie, à sécuriser leur parcours, plus que les diplômes obtenus lors de la formation initiale (10 %). Cet avis se retrouve encore plus largement auprès des salariés à temps plein (79 %) et des diplômés de l’enseignement supérieur (79 %). Alors, à l’aube d’une réforme majeure, comment les actifs aimeraient-ils à l’avenir, voir cette formation professionnelle évoluer ? Aujourd’hui, ils la jugent plus accessible (45 %) que claire (37 %). Dans le futur, ils aimeraient avant tout pouvoir se former pendant leur temps de travail (21 %) et bénéficier d’un système souple, prenant en compte toutes les situations professionnelles (chômage, changement de métier, évolution) : 20 %. Un souhait notamment exprimé par les demandeurs d’emploi (29 %).

Pour Pascale d’Artois, directrice générale de l’Afpa : « Cette étude souligne la forte attente des actifs autour de la formation professionnelle : elle est le principal antidote contre le chômage. Elle légitime également, s’il en était besoin, la nécessité de la réforme actuellement engagée, vers plus de lisibilité et d’accessibilité. » Devant ce monde qui change, poursuit-elle, « la grande majorité des actifs se rassemble autour d’un constat : la formation professionnelle est la meilleure solution pour sécuriser leur avenir professionnel. Cette étude confirme également que formation initiale et formation professionnelle continue constituent les deux piliers d’un parcours professionnel accompli. » Et elle conclut : « De son côté, l’Afpa entend bien s’adapter aux nouveaux besoins exprimés par les actifs mais aussi par l’ensemble de ses partenaires. Elle axe en priorité son offre de formation sur les métiers qui recrutent en les rendant accessibles à tous, y compris aux personnes les plus éloignées de l’emploi. »

Méthodologie

L’étude a été réalisée du 26 octobre au 2 novembre 2017 auprès d’un échantillon de 3 003 individus âgés de 18 à 65 ans, 2 307 d’entre eux ont un statut d’actifs (salariés à plein temps, salariés à temps partiel, travailleurs à leur compte ou personnes ne travaillant pas actuellement mais en recherche d’emploi). L’échantillon a été redressé sur les variables : sexe, âge et 13 régions