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Formation : Un laboratoire de grande profondeur s’ouvre aux métiers souterrains

L’actualité | publié le : 18.12.2017 | Pascale Braun

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Formation : Un laboratoire de grande profondeur s’ouvre aux métiers souterrains

Crédit photo Pascale Braun

Unique en France, voire en Europe, le Pôle de compétences en environnement souterrain ouvert par deux grandes écoles d’ingénieurs de Nancy, propose des formations continues dans les galeries du laboratoire meusien de l’Andra, à 500 mètres sous terre.

Des profondeurs du sous-sol meusien a émergé, en novembre dernier, le Pôle de compétences en environnement souterrain (Poces), qui ouvre aux professionnels des mines, carrières, tunnels et ouvrages d’art, un espace de formation continue in situ. Développé par deux grandes écoles d’ingénieurs de Nancy, l’École des Mines et l’École nationale supérieure de géologie (ENSG), le programme utilise les galeries du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à Bure pour mettre en pratique la formation théorique. Au printemps prochain, deux premiers modules, « fondamentaux des réseaux aérauliques » et « introduction à la maîtrise des risques – systèmes de sécurité incendie », accueilleront de 6 à 12 stagiaires. Le catalogue du Poces comporte 18 modules d’une durée comprise entre quatre et quinze jours répartis en formations au management (conduite de projets et travaux, maîtrise des risques, normes et réglementations) et formations « métiers » (maintenance, instrumentation, ventilation et creusement). Les entreprises pourront mettre en œuvre leur propre matériel et seront invitées à soumettre leurs problématiques métiers et leurs retours d’expérience aux chercheurs des deux grandes écoles, dans le cadre des rapprochements encouragés par l’université de Lorraine.

« L’ouverture du Poces coïncide avec l’émergence d’une nouvelle génération de travaux souterrains tels les projets de stockage de gaz, l’exploration de gisements de métaux précieux ou encore, les chantiers de génie civil comme le tunnel Lyon-Turin et les réseaux du Grand Paris. En Lorraine, nous avons la chance de disposer d’une infrastructure unique avec les galeries de l’Andra et d’une forte expertise scientifique et industrielle », souligne Bertrand Moriceau, ancien élève de l’École des Mines et responsable pédagogique du Poces. L’enseignement sera assuré par des professeurs de l’École des Mines et de l’ENSG, par des professionnels et par des intervenants de la Sécurité civile. Les formations s’adresseront aussi bien aux cadres qu’aux ouvriers et aux techniciens, et intéressent d’ores et déjà les services d’incendie et de secours, qui y trouveront un terrain d’entraînement grandeur nature. Non qualifiantes, faute de référentiel commun aux cinq fédérations professionnelles concernées, les formations peuvent s’inscrire dans les plans pluriannuels des entreprises.

Évolution des métiers

« Les grands chantiers en projet passeront bientôt de la phase d’ingénierie au stade opérationnel. Les entreprises ont intérêt à constituer dès à présent leur vivier de compétences pour leurs futurs travaux », prévient Bertrand Moriceau. Modernes, les galeries creusées par l’Andra depuis le début des années 2000 répondent aux standards des grands chantiers souterrains de demain.

Auteur

  • Pascale Braun