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Le fait de la semaine

Une reforme pour lever les freins à l’apprentissage

Le fait de la semaine | publié le : 04.12.2017 | Hugo Lattard

« La formation en alternance nécessite une révolution copernicienne », n’a pas craint d’affirmer Muriel Pénicaud. En parallèle du chantier de la formation professionnelle, la ministre du Travail a également lancé la réforme de l’apprentissage. Avec un cycle de négociation ouvert début novembre. Associant tous les acteurs du système : organisations syndicales et patronales, conseils régionaux, chambres consulaires… et une remise des copies elle aussi programmée en février. Pour que les nouvelles mesures concernant l’apprentissage figurent dans le projet de loi réformant la formation professionnelle et l’assurance chômage, espéré en avril. Dans cette négociation, quatre groupes de travail ont été mis en place, pour traiter l’ensemble des thématiques en jeu (du parcours de l’apprenti, au financement et à la gouvernance, aux offres de formation et de certification, etc.). Dans ses orientations, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, s’est gardée de fixer des objectifs chiffrés pour relancer l’apprentissage. Mais la ministre a insisté sur les nombreux freins à lever, qu’il s’agisse de la lenteur des procédures pour créer les formations souhaitées par les employeurs, de l’absence de « corde de rappel » pour les jeunes ayant rompu leur contrat d’apprentissage, etc.

Financement.

Muriel Pénicaud a également appelé une réforme du système de financement des formations en alternance, pour prendre en compte prioritairement les besoins des entreprises qui embauchent les jeunes concernés, tout en ménageant aux régions, compétentes en la matière, un droit de regard pour veiller aux besoins économiques de leurs territoires. Au chapitre du financement de l’apprentissage, toujours, les acteurs de la négociation ont été invités à trouver aussi la martingale pour organiser une péréquation en faveur des branches ne disposant pas des ressources suffisantes pour développer les formations en alternance, alors que le recours à l’apprentissage reste très inégal entre branches d’activités. Une meilleure évaluation des formations en alternance, pour mieux connaître leurs débouchés et leurs taux d’insertion dans l’emploi, figure aussi parmi les objectifs fixés par le gouvernement aux négociateurs.

Auteur

  • Hugo Lattard