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Qualité de vie au travail : Du travail au bureau au travail aux Bureaux

L’actualité | publié le : 27.11.2017 |

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Qualité de vie au travail : Du travail au bureau au travail aux Bureaux

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Quel est l’environnement idéal pour ceux qui travaillent dans un bureau ? La mutation voulue par les millenials hyper-connectés est-elle en marche ? L’Observatoire Actineo présente les grands enseignements de son baromètre 2017.

Deux ans après sa dernière édition, l’Observatoire Actineo présente les grands enseignements de son baromètre 2017. Réalisée avec l’institut Sociovision, cette septième édition s’appuie sur un échantillon représentatif de 1 200 actifs travaillant dans un bureau, et s’enrichit d’une mise en perspective avec les données de l’enquête Sociovision 2017-2018 portant sur tous les actifs français. Quel est l’environnement perçu comme idéal par les actifs travaillant dans un bureau ? La mutation annoncée des espaces de travail (flex office, open space, coworking…), alimentée par une génération millennials hyper-connectée et collaborative, est-elle réellement en marche ? L’espace et la gestion du temps sont-ils les nouveaux défis à relever pour les entreprises ? Autant de questions essentielles pour tous les responsables de la qualité de vie au travail – et l’agencement de l’espace en est une composante majeure – auxquelles répond cette enquête.

Le bureau fermé : quasi la norme.

Le premier point majeur soulevé par ce baromètre est que les grands open spaces, flex offices et espaces de travail alternatifs sont minoritaires dans les entreprises françaises – Près de 7 actifs sur 10 (65 %) travaillent dans un bureau fermé. Un tiers d’entre eux (32 %) disposent d’un bureau fermé individuel. Moins d’un tiers (29 %) travaillent dans un espace collectif ouvert, dont 19 % dans un espace de moins de 10 personnes. Et 6 % sont en flex office (sans poste attribué).

Les espaces de travail dits alternatifs restent encore marginaux : seuls 7 % des répondants déclarent, par exemple, disposer de bulles ou d’espaces de confidentialité qu’ils ne sont d’ailleurs qu’une petite majorité à utiliser (54 %). 16 % disposent d’un espace convivial de partage informel qu’ils sont en revanche 72 % à utiliser tous les jours ou plusieurs fois par semaine. Les salles de repos et de détente commencent à prendre une place significative, tant en matière de présence (32 %) que d’usage (71 %), ainsi qu’à, un moindre degré, les jardins ou les espaces verts (22 % de présence et 59 % d’usage). Les espaces d’innovation ou de confort au sein des entreprises restent limités : ainsi, les fablabs, les espaces de coworking ou les bulles de confidentialité sont encore peu présents dans les entreprises (entre 2 % et 7 % des actifs disposent de ce type d’espace) mais, quand ils sont présents, ils sont utilisés par près de 60 % des actifs.

Les lieux possibles se multiplient.

Seconde « leçon », et elle modifie particulièrement certaines modes, le télétravail stagne et le nomadisme progresse, en lien avec la multiplication des lieux de travail. Si le télétravail reste limité à 25 %, ceux qui travaillent hors des locaux de leur entreprise une fois par semaine et plus représentent 48 % des actifs travaillant dans des bureaux. Ils sont 28 % à être des nomades réguliers, qui travaillent tous les jours dans différents lieux publics : 17 % dans des transports en commun, 8 % dans des espaces voyageurs, ainsi que dans les bibliothèques publiques. Cependant, ils travaillent surtout à domicile (22 %) et dans des locaux de leur entreprise autres que ceux où est situé leur poste de travail principal (19 %). Il est à noter que les espaces de coworking, fablabs et autres incubateurs d’innovation, dont on parle beaucoup, sont encore peu utilisés de façon régulière.

Originalité de ce baromètre, il semble qu’un pilier de la satisfaction au travail soit un écosystème qui mêle vie personnelle et vie professionnelle. Après l’intérêt du travail, en tête pour 28 % des répondants, dans les éléments qui contribuent le plus à la satisfaction au travail se distinguent trois éléments : la localisation géographique (32 %), la conciliation entre vie privée et vie professionnelle (29 %) et la qualité de vie au travail (28 %), largement devant le niveau de rémunération (21 %) et les responsabilités (17 %). La majorité des actifs (80 %) est satisfaite de sa qualité de vie au travail. Il est intéressant de noter que ceux qui n’ont pas de poste de travail attribué affichent des niveaux globaux de satisfaction équivalents à ceux qui travaillent dans des bureaux individuels fermés : 84 % de satisfaits pour ceux qui peuvent s’installer dans un espace adapté à leurs besoins et 20 % de très satisfaits pour ceux qui s’installent à une place disponible.

L’arrivée en force des tiers-lieux.

Au cours des dernières années, les tiers-lieux sont les espaces qui ont véritablement émergé. Au point, il est vrai, de s’être trop multipliés et de se heurter à une non-rentabilité dans de nombreuses métropoles. Le quart des actifs travaillant au bureau utilisent ponctuellement les tiers-lieux : 31 % les espaces de coworking, 23 % les fablabs et les incubateurs d’innovation. Pour près de quatre utilisateurs sur dix, les tiers-lieux facilitent les rencontres professionnelles (fablabs pour 44 % d’entre eux) et permettent d’échanger avec des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêt (incubateurs pour 43 % d’entre eux). De façon plus pragmatique, pour plus de trois utilisateurs sur dix, les tiers-lieux sont des endroits pratiques où ils peuvent travailler entre deux déplacements ou rendez-vous.

Espace idéal et temps de travail.

En conclusion, l’espace de travail idéal prend la forme hétérogène d’un bureau individuel fermé, mais le « sans bureau fixe » et le « tout télétravail » suscitent curiosité et envie. Ainsi, 57 % des actifs travaillant au bureau, l’espace de travail idéal est un bureau individuel fermé, loin devant les bureaux collectifs fermés (39 %). Ils sont aussi nombreux à être ouverts à des postes de travail non attribués ! Un tiers des actifs travaillant dans un bureau préférerait travailler en télétravail uniquement, alors qu’ils ne sont que 25 % à le faire aujourd’hui. L’espace de travail idéal se dessine aujourd’hui avec les mots « Collaboratif, créatif et éthique ». « Améliorer le travail d’équipe et la collaboration avec les autres » arrive en tête des attentes des actifs travaillant dans un bureau, précédant le bien-être et la performance individuelle. « Encourager, améliorer la créativité » s’affiche comme une valeur significative, citée par 33 % des actifs travaillant dans un bureau. Enfin, chez les actifs travaillant au bureau émergent de nouvelles valeurs comme « l’évasion », qui favorise la rupture avec le quotidien (19 % des répondants, 34 % de 19-25 ans), « une meilleure interaction entre l’humain et la technologie » (19 %) et « les comportements éthiques, écologiques » (15 %). Mais le nouveau défi des entreprises et des responsables des ressources humaines pourrait donc être de permettre aux salariés de choisir librement l’organisation de leur temps de travail. Ainsi, 55 % des actifs travaillant au bureau pensent que « choisir plus librement l’aménagement de leur temps de travail » serait prioritaire pour leur bien-être et leur efficacité professionnelle (un avis partagé par 66 % des utilisateurs de tiers-lieux), alors que 20 % pensent qu’il faudrait choisir plus librement son lieu de travail selon ses besoins.

Actineo

Créé en janvier 2005 par les professionnels de l’aménagement et du mobilier de bureau, Actineo travaille à mieux évaluer l’impact que les transformations économiques et sociales en France engendrent sur la qualité de vie au travail ainsi que l’effet de la montée en puissance des notions de bien-être et d’épanouissement personnel dans les revendications des salariés. Son objectif : sensibiliser les entreprises et les inciter à se servir de l’espace de travail comme levier de performance économique et source de bien-être pour les collaborateurs. Actineo s’appuie sur un conseil scientifique présidé par Alain d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS et ancien administrateur de la fondation Maison des sciences de l’Homme.