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Aéronautique : Les recruteurs sont optimistes

L’actualité | publié le : 27.11.2017 | Corinne Dillenseger

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Aéronautique : Les recruteurs sont optimistes

Crédit photo Corinne Dillenseger

Les chefs d’entreprise du secteur aéronautique et spatial ont le sourire. Les perspectives économiques de la filière sont bonnes et les capacités d’embauche importantes et variées. C’est ce que révèle le premier Observatoire des métiers de l’air et de l’espace de l’IPSA.

Les dirigeants d’entreprise de la filière aéronautique et spatiale se sentent pousser des ailes : 94 % se disent optimistes pour l’avenir du secteur, trois sur quatre affirment vouloir recruter davantage de jeunes diplômés. C’est ce qui ressort du premier Observatoire des métiers de l’air et de l’espace, dévoilé mardi 14 novembre par l’IPSA, une école d’ingénieurs en aéronautique et spatial (lire l’encadré). Cette étude, qui sera renouvelée tous les deux ans, a été réalisée du 7 septembre au 13 octobre 2017 par téléphone auprès de plus de 200 dirigeants du secteur.

67 % des chefs d’entreprise s’attendent à une hausse de leur chiffre d’affaires dans les douze prochains mois et un tiers estime qu’elle sera très importante. Ce sentiment est partagé par 71 % des structures de moins de 50 salariés. Dans ce contexte, près de trois quarts des dirigeants envisagent de recruter dans l’année à venir. Un enthousiasme partagé par 80 % des très petites entreprises de la filière. Les besoins en recrutements concernent en particulier les jeunes ingénieurs (89 % des citations), très recherchés par les entreprises de plus de 200 salariés (94 %). Autres cibles, les techniciens supérieurs (84 %), les opérateurs et les mécaniciens (80 %), et dans une moindre mesure les bachelors technologiques, plutôt prisés par les entreprises de construction aéronautique et spatiale (70 %).

Besoin de jeunes diplômés adaptables

Le profil le plus convoité est celui d’ingénieur méthodes-industrialisation process (43 %). Viennent ensuite les ingénieurs de production, puis de bureau d’études ou de qualité. Les dirigeants du secteur ont des attentes bien précises à l’égard de leurs futures recrues. Parmi les qualités les plus citées : l’esprit d’initiative et l’adaptation (87 %). Or, les trois quarts des chefs d’entreprise estiment que ces critères font défaut aux jeunes ingénieurs. Plus de 9 dirigeants sur 10 se montrent plus satisfaits sur leur capacité à s’intégrer dans une équipe, à apprendre et à progresser dans l’entreprise. 83 % considèrent qu’ils disposent d’un bon niveau académique, en culture générale comme dans les savoirs techniques acquis pendant leur cursus. À l’avenir, la R&D sera le domaine le plus gourmand en jeunes ingénieurs pour 44 % des dirigeants, bien avant la production (33 %), les bureaux d’études, la maintenance et le service après-vente (25 %). Les créations d’emploi devraient se concentrer sur les drones, l’intelligence artificielle – en particulier chez les constructeurs -, l’avion électrique et le big data.

Un marché en pleine croissance

Avec 187 000 salariés, 10 000 recrutements et 2 000 emplois nets créés, l’année 2016 a été celle des records. Le chiffre d’affaires, par contre, a baissé : 73 milliards d’euros, soit moins 6,6 % par rapport à 2015 (source : Gifas). Le secteur devrait maintenir un niveau élevé d’embauches cette année, de l’ordre de 8 000 recrutements, en particulier chez les équipementiers et PME de l’aéronautique, friands de jeunes ingénieurs. L’Occitanie, avec Airbus qui vient de remporter une commande historique de 430 appareils, constitue le plus grand bassin d’emplois aéronautiques en Europe.

L’IPSA
4e école d’ingénieurs aéronautiques en France

Créé il y a plus de 55 ans, l’IPSA forme des ingénieurs en cinq ans et, depuis cette rentrée, des assistants-ingénieurs en trois ans via le bachelor. L’école accueille près de 1 700 élèves à Ivry-sur-Seine et à Toulouse. 83 % sont recrutés dans les trois mois qui suivent leur sortie d’école dont plus des deux tiers par des constructeurs, équipementiers, sous-traitants et PME de l’industrie aéronautique, navale, ferroviaire et automobile. L’IPSA est la quatrième école française d’ingénieurs aéronautiques après l’Isae-Supaero, l’Enac et l’École de l’air.

Auteur

  • Corinne Dillenseger