Cette 21e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées a, dès son premier jour, été marquée par l’annonce d’une réforme, l’an prochain, du système. D’ores et déjà, il est pratiquement certain que les quotas légaux d’embauche ne seront pas relevés. Ils ont montré leurs limites, même si leur effet est loin d’avoir été négligeable. Désormais, le privé compte 3,5 % de salariés handicapés et le public atteint pratiquement l’objectif avec 5,5 %.
Mais le constat plus général est amèrement vécu par les principaux intéressés. Alors que la reprise économique semble s’installer, le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap augmente et leur taux d’emploi est toujours à la traîne. Le nouveau plan devrait s’orienter plutôt vers un système d’aide des salariés handicapés au sein même des entreprises et, surtout, vers une amélioration de leur formation universitaire ou professionnelle, via l’apprentissage. Ce plan, qui ne place pas l’entreprise aux avant-postes de l’action, devrait être connu avant juin prochain.
Reste à trouver une amélioration de l’insertion des milliers de personnes souffrant de troubles psychiques, un handicap reconnu depuis une dizaine d’années seulement. Un handicap invisible, qui s’étend et fait encore très peur. Il mériterait, lui aussi, une Semaine européenne.
