« Chez nous la mobilité est assumée sans complexe », affirme Jean-Pierre Cojan. « C’est une valeur fondamentale de notre groupe », a revendiqué le directeur général adjoint de Safran. Au sein du groupe spécialisé dans l’aéronautique et la défense, il y a de vrais experts dans leurs domaines. Ils sont attelés à un programme de recherche, comme ils le feraient dans un laboratoire ou une université, a expliqué Jean-Pierre Cojan. Sans quoi, « pour tous les autres collaborateurs, on essaie de faire en sorte qu’ils bougent tous les trois à cinq ans », a témoigné le directeur général adjoint de Safran. Au Salon du Management, Jean-Pierre Cojan était l’invité d’une des tables rondes, sur le thème de la mobilité dans l’entreprise. Fatalité ou opportunité ? C’était la question posée aussi notamment à Judith Tripard, responsable de la mobilité interne chez TF1. Et Vincent Prolongeau, directeur général de Continental Foods. Le groupe TF1, ce n’est pas que la chaîne amirale, a rappelé Judith Tripard. Entre ses filiales dédiées à la production musicale, au cinéma, etc., « le groupe est très diversifié. Avec plus de 250 métiers », a-t-elle indiqué. Assurant que la mobilité fait partie de « l’ADN de TF1 ». « L’an dernier, 50 % des postes ont été pourvus par mobilité en interne », a-t-elle précisé. Attention, toutefois, « si on ne laisse pas aux collaborateurs le temps de récolter ce qu’ils ont semé », a mis en garde Vincent Prolongeau. « Quand les salariés bougent tous les deux ans, difficile de savoir ce qu’ils ont vraiment fait », a-t-il également objecté. Le directeur général de Continental Foods invitant dès lors à une vraie « réflexion au niveau des ressources humaines ». Pour promouvoir, non pas une « mobilité court-termiste, mais une mobilité profonde, qui valorise l’entreprise à long terme ».