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Ni raz de marée, ni dérégulation générale

Billet | publié le : 06.11.2017 |

Les débats autour de l’extension du travail du dimanche ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Moins de deux ans après l’application de la loi Macron, les accords de branches – comme celui du très important secteur de l’habillement – ou d’entreprises traduisent un relatif apaisement sur ce sujet particulièrement clivant. Les compensations et les règles de volontariat, voulues par le législateur, et établies après discussions… n’y sont pas étrangères. Reste maintenant aux chefs d’entreprises du commerce à calculer l’exacte rentabilité de l’ouverture dominicale. Déjà, dans certaines régions du Sud du pays, plusieurs d’entre eux négocient avec les collectivités pour un retour aux douze jours annuels déterminés par les maires de leurs communes. La comptabilité pourrait, pour des milliers de chefs d’entreprise du commerce, prendre le pas sur nombre d’autres considérations.

La dimension familiale de l’évolution entraînée par le travail du dimanche, bien réelle celle-là et pas encore mesurée, reste toutefois au premier plan des inquiétudes, non seulement des salariés, mais aussi des élus et autres responsables de la qualité de la vie. Avec la nomination d’Erik Orsenna comme émissaire de la ministre de la Culture pour l’ouverture des bibliothèques publiques, le débat devrait assez vite toucher les agents des collectivités territoriales. D’autant que, comme l’affirment des sociologues, « le lien social se développe plus dans les médiathèques que dans les centres commerciaux ».