Depuis plusieurs années, chacun a pu constater que notre façon de travailler a radicalement changé. Essentiellement collaboratif, souvent imprévisible et de plus en plus nomade, le travail appelle d’autres lieux pour s’isoler et se réunir, dans l’entreprise ou en dehors. Mais les espaces de travail sont en retard au moins d’un métro sur ces nouveaux usages, ces nouveaux rites, ces nouvelles tendances, apanage des générations de digital natives. Rien de surprenant si près des deux tiers des salariés européens estiment que leur environnement de travail ne leur permet pas d’être efficace au boulot. Les flex offices, hubs, plateformes de coworking et même de corpoworking mis en place dans les entreprises les plus imaginatives – et les plus fortunées car la modernité en matière d’espaces de travail a un coût – sont censés répondre à ces impératifs de mobilité, de collaboration, de transversalité et de bien-être. Mais le bureau ne fait pas le travail. Et le hub, qui donne un sacré coup de vieux à l’open space d’hier, ne dope ni l’agilité, ni la créativité, ni l’innovation si l’organisation de l’entreprise n’est pas, elle aussi, revue de fond en comble. Les DRH ont du pain sur la planche car un simple coup de peinture n’y suffira pas !