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Sur le terrain

Organisation : L’INA élargit le télétravail Après une phase de test

Sur le terrain | publié le : 26.09.2017 | Corinne Dillenseger

L’Institut national de l’audiovisuel vient de tester son accord sur le télétravail auprès d’une soixantaine de volontaires. L’expérimentation a remporté un franc succès et montera en puissance d’ici fin 2018.

Début juin 2017, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a clos la phase d’essai de son organisation en télétravail : 66 salariés ont testé la démarche pendant quatre mois. Ils devraient être 200 fin 2017 et 400 fin 2018, soit près de la moitié de l’effectif. Des chiffres qui pourront être revus à la hausse selon le succès du dispositif.

Ce déploiement progressif et ambitieux fait suite à l’accord relatif au télétravail, conclu le 29 novembre 2016 et pour deux ans, entre la direction de l’INA et les trois organisations syndicales représentatives (CFDT, CGT et FO). Le texte prévoit que les salariés volontaires en CDI avec au moins un an d’ancienneté et correspondant à une des 71 fonctions éligibles peuvent prétendre à un jour entier et fixe de télétravail par semaine (hors lundi) pendant un an. « 650 salariés sont potentiellement concernés par ce dispositif, soit 72 % de la population en CDI de l’INA, souligne Michel Enault, directeur délégué aux ressources humaines. En sont exclus ceux dont l’activité nécessite une présence physique permanente, tels que les personnels d’accueil, de sécurité ou de maintenance, et ceux dont les équipements matériels sont trop complexes, comme les techniciens. »

Un panel représentatif

La phase de test a tout d’abord consisté à lancer un appel à candidatures : 66 salariés ont été sélectionnés par la direction et soumis pour examen à une commission de suivi composée de représentants de la DRH, de chaque organisation syndicale, d’un membre du CHST, du médecin du travail et de l’ingénieur HQSE. « Le panel de salariés était représentatif du corps social de l’INA, explique Michel Enault. Qu’il s’agisse de la répartition hommes-femmes, managers-non managers, âge, ancienneté, direction… Parmi eux, six personnes étaient préconisées par le médecin du travail ». L’entreprise a mis à leur disposition un parc tournant de 50 ordinateurs portables et un service d’appui technique. Elle a aussi tenu à les former sur les modalités pratiques liées à cette nouvelle organisation du travail. « Ces formations ont permis de faire tomber nombre de préjugés subsistant sur le télétravail, notamment chez les managers », indique Michel Enault.

Étalée de février à juin 2017, l’expérimentation a été ponctuée par des rencontres entre testeurs, managers et DRH, et par des enquêtes de satisfaction. Elle s’est clôturée par un bilan réalisé par la direction et communiqué à la commission de suivi.

Les salariés satisfaits

« Les télétravailleurs sont globalement très satisfaits du dispositif, qu’il s’agisse de l’organisation de la journée de travail ou de la relation avec leurs collègues ou leur manager, commente Stéphane Baron, délégué syndical CFDT, majoritaire dans l’institut. Les inconvénients sont à la marge, ils ont trait au fonctionnement des outils informatiques et à la gestion tournante des ordinateurs à laquelle va remédier la DSI. »

La phase de test a surtout permis de relever certaines pistes d’amélioration, portées dans l’accord par avenant. La plus importante concerne le délai de prévenance pour modifier la journée prévue de télétravail. « Il est actuellement de sept jours. Il sera abaissé à deux jours, c’est déjà acté », assure Stéphane Baron.

Il est aussi question d’étendre l’éligibilité à d’autres métiers. Un sujet qui avait fait débat en amont de l’accord. « Les fonctions d’assistant(e)s et d’assistant(e)s de direction pourront probablement intégrer le dispositif en 2019 », estime aujourd’hui Michel Enault.

Auteur

  • Corinne Dillenseger