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La semaine

Rémunération globale : L’actionnariat salarié tient bon

La semaine | publié le : 26.09.2017 | Séverine Charon

Selon une étude de la société de conseil Eres, la France reste le premier pays européen en matière d’actionnariat salarié. À cinq ans, l’opération se révèle bénéficiaire pour le salarié dans 78 % des cas.

En 2016, plus d’une entreprise du SBF 120 sur quatre (27 %) a réalisé au moins une opération d’actionnariat salarié (AS). Ce taux bondit à 43 % dans le CAC40, et s’établit à 19 % dans le Next80.

Selon l’édition 2017 des travaux de la société de conseil et de gestion Eres,, qui décortique depuis dix ans les rapports annuels des sociétés du SBF120, le taux moyen de salariés éligibles à ces plans augmente, à 92,6 % (contre 88,7 % en 2015, et seulement 81,4 % en 2012).

Des projets complexes.

« Les équipes chargées de réaliser les opérations savent de mieux en mieux gérer des projets complexes où on peut embarquer de plus en plus de salariés, y compris de petites équipes dans de nouvelles implantations à l’étranger », se félicite Olivier de Fontenay, associé chez Eres.

À l’échelle européenne (2 335 sociétés européennes cotées étudiées, dont 266 en France, source : FEAS, Eres), la France reste bien la championne de l’actionnariat salarié, puisque 76,3 %, des entreprises proposent un plan collectif à leurs salariés alors qu’en moyenne, seulement 47 % des entreprises européennes le font. Le taux de démocratisation – pourcentage de salariés actionnaires rapporté au nombre de salariés total – est plus élevé en France qu’ailleurs, quoique en repli. Il était de 35,8 % en 2016 contre 37,2 % en 2015 et 44,4 % en 2014. Recul lié, selon Eres, à la contraction du nombre d’opérations de distribution d’actions gratuites, imputable à l’instabilité réglementaire.

Eres s’est également attaché à chiffrer les bénéfices d’un salarié actionnaire. Pour des opérations mises en place entre 2006 et 2011, en supposant que les titres acquis soient cédés au bout de cinq ans, les opérations d’actionnariat salarié sont gagnantes dans 78 % des cas, en tenant compte de la décote et des dividendes perçus. Avec l’abondement, ce taux bondit même à 95 %. Ainsi, pour 100 euros investis, les salariés du SBF120 auraient réalisé un gain moyen compris entre 85 % (sans abondement), soit 185 euros, et 574 % (avec un abondement de 300 %), soit 674 euros !

Selon l’étude, la décote proposée sur le prix de l’action, pratiqué par 94 % des entreprises et dont le taux s’établit en moyenne à 18 %, a peu d’effet sur le taux de souscription des salariés, mesuré à 39,2 % en moyenne. « La décote est moins visible que l’abondement, et il est plus incitatif de proposer 25 % d’abondement que 20 % de décote », conseille Olivier de Fontenay.

Auteur

  • Séverine Charon