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Sur le terrain

Espaces de travail : Aon France teste le flex office

Sur le terrain | publié le : 25.09.2017 | Rozenn Le Saint

L’expert en assurance et conseil en management a inauguré son premier flex office à Paris en juin dernier. Les postes ne sont plus attribués et des espaces de travail variés remplacent l’open space classique. Mais la démarche n’a pas vocation à être généralisée.

Auparavant, le grand plateau du huitième étage du bâtiment d’Aon France, situé à Paris, au pied de la tour Eiffel, était systématiquement aux trois quarts vide. Car il était destiné aux directions de clientèle et responsables des directions techniques, dont les équipes sont constituées de commerciaux très mobiles, représentant un effectif de 80 personnes. Alors l’entreprise a souhaité, tout d’abord, « réaliser des économies en mètres carrés », admet Robert Leblanc, PDG d’Aon France. Si, pour l’heure, le nouvel aménagement occupe toujours 862 mètres carrés, à terme, de l’espace de travail sera libéré. Un effet de vase communicant se produira puisque des salariés des autres étages viendront travailler dans le flex office.

Il n’est pas prévu que les 600 autres collaborateurs du siège sur les 1 000 salariés que compte Aon en France voient leur espace de travail devenir un flex office « car toutes les professions ne s’y prêtent pas », justifie le PDG. « C’est adapté pour les salariés qui se rendent dans les locaux pour travailler avec les commerciaux », se satisfait Marguerite Weber, représentante CFE-CGC (représentatif à 63 % des cadres d’Aon France) au comité d’entreprise et au CHSCT. L’opération ne sera pas non plus dupliquée sur les deux autres bureaux de l’Hexagone, Marseille et Angoulême.

Amélioration des échanges

L’idée de cet étage en flex office est également d’attirer les candidats grâce à une localisation intra-muros depuis 2011 – alors que le siège de l’entreprise se trouvait auparavant à Colombes (Hauts-de-Seine) – et avec un cadre de travail attractif. Le but est aussi d’éviter aux personnels de rester toute la journée sur un même poste de travail et de les inciter à profiter des espaces collaboratifs. Mais l’accent est surtout mis sur une amélioration des échanges entre équipes pour un accroissement de la productivité. Notamment via ces îlots de travail entre le service de conception de l’offre commerciale et celui des ventes.

Depuis mai, aucun poste n’est attitré dans cet étage. Même le directeur commercial a un bureau vitré, pour montrer sa disponibilité vis-à-vis de ses équipes, dont les portes restent ouvertes pour qu’elles l’occupent en son absence.

« Au départ, les salariés craignaient de ne plus avoir d’espace à eux. Au final, ils en ont plusieurs. Ils choisissent leur poste en arrivant selon leur humeur et leur programme du jour », décrit Robert Leblanc. Un lieu pour que les commerciaux laissent leurs affaires et un espace de détente-cafétéria ont également été ajoutés au projet, à la demande des élus du CHSCT.

Le cabinet Steelcase, missionné pour ce nouvel aménagement des locaux, s’est entretenu avec les salariés en amont pour tenir compte de leurs besoins. Comme ces cabines téléphoniques insonorisées, destinées à passer des coups de fil professionnels et personnels, sans déranger les autres occupants de l’étage. Puis des ateliers de découverte des locaux ont été organisés.

Quant à l’opportunité de doubler cette révolution spatiale par un développement du télétravail ? « C’est hors de question », tranche le PDG qui ne l’envisage pas, sauf exceptions.

Auteur

  • Rozenn Le Saint